Sexe au Mondial : les coachs n'ont pas tous la même position
A chaque Coupe du monde, le débat fait rage entre les sélectionneurs qui prônent l'abstinence et ceux qui autorisent quelques écarts à leurs joueurs.
Faut-il bannir le sexe avant les matchs de foot ? C'est l'éternelle question, posée à chaque compétition. Une fois encore, pour le Mondial, qui débute jeudi 12 juin au Brésil, plusieurs sélectionneurs ont passé leurs consignes en la matière. Alors, ceinture ou pas ceinture ? Des plus rigoristes aux plus libéraux, francetv info revient sur les déclarations d'entraîneurs.
Bosnie : "Qu'ils se démerdent. Il y a la main droite"
La Bosnie-Herzégovine va disputer sa première Coupe du monde et le sélectionneur Safet Susic est un peu sur les nerfs. "Il n'y aura pas de sexe au Brésil ! Que [les joueurs] se démerdent comme ils peuvent. Il y a la main droite, a-t-il averti dans le quotidien bosnien Dnevni Avaz, mi-avril. Nous n'allons pas en excursion au Brésil. On y va pour jouer de notre mieux et pour apporter de la joie aux supporters de la Bosnie." Vu sous cet angle.
Brésil : le "sexe normal, d'accord" mais pas d'acrobaties
"Si c'est du sexe normal, d'accord, concède Luiz Felipe Scolari, sélectionneur du Brésil, lors d'une conférence de presse à Lisbonne (Portugal), début avril. Normalement, les relations sexuelles normales sont faites de manière équilibrée, mais il y a certaines formes, certaines manières et d'autres personnes qui font des acrobaties. Et ça, non !" Mais à quoi pense-t-il ?
France : "Tout dépend quand, comment et combien"
"Je ne suis pas médecin, je suis sélectionneur !, s'est agacé Didier Deschamps, le 14 mai en conférence de presse. Certaines compagnes de joueurs viendront et pourront voir leur mari, des enfants aussi pourront voir leur papa. Après, tout dépend quand, comment et combien. Tout dépend où tu places le curseur." C'est joliment dit.
Etats-Unis : "Nous sommes décontractés, très ouverts"
"J'ai joué dans pas mal de pays où vous ne voyez pas votre copine ou votre femme pendant deux mois. (...) Ici, nous sommes très décontractés, très ouverts, a expliqué Jürgen Klinsmann, sélectionneur des Etats-Unis, lors d’une interview accordée à Fusion TV (en anglais). Les familles des joueurs seront très présentes. Elles seront aux matchs, elles pourront venir à l'hôtel, nous ferons des barbecues." Sympatoche.
Mexique : "Il y a des gens qui tiennent 20 ou 25 ans"
"Je ne vais pas leur interdire d'avoir des relations sexuelles, mais je veux penser au football et j'espère que les garçons vont faire de même, car personne n'est mort après 40 jours d'abstinence, explique Miguel Herrera, à la tête de la sélection mexicaine, dans une entretien au journal Reforma, publié le 21 mai. Il y a des gens qui arrivent vierges au mariage et qui tiennent 20 ou 25 ans, alors, par pitié, 40 jours ça ne va tuer personne."
Italie : "Désamorcer les tensions et éviter les tentations"
Lors de la préparation au Mondial, Cesare Prandelli a autorisé la présence des femmes et des fiancées. Le technicien faisait valoir l'expérience, dans un entretien accordé en décembre à L'Espresso. "Lors de la Coupe des confédérations [au Brésil, déjà], nous avons constaté que la présence des proches permettait de désamorcer les tensions et d'éviter les tentations, explique le sélectionneur italien, qui n'hésite pas à révéler que lors de cette compétition "quelques joueurs d'autres sélections ont participé à des parties fines avec des prostituées". Des noms, Cesare, des noms.
Belgique : "Cela n'amène que des problèmes"
Ni femmes, ni petites amies, car "cela n'amène que des problèmes." Le sélectionneur de la Belgique Marc Wilmots a livré, dans un entretien sans équivoque à la Gazet van Antwerpen (en flamand) et au Belang van Limburg, en décembre sa philosophie sur la question. "Jusqu'à la demi-finale, je ne veux voir personne. Cela devrait représenter environ 20 à 24 jours sans femme, ce n'est pas insurmontable, non? "
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