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Vers une Coupe du Monde en Israël pour 2030 ?

Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a proposé d’organiser une Coupe du monde en Israël et dans d’autres pays du Moyen-Orient en 2030.

Article rédigé par franceinfo: sport - Bertrand Bielle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'équipe d'Israël de football chantant l'hymne national avant son match contre la Moldavie pour les qualifications à la Coupe du Monde 2022, le 12 octobre 2021 à Beer-Sheva.  (JACK GUEZ / AFP)

Une Coupe du Monde en Israël, est-ce vraiment possible ? Gianni Infantino, qui effectuait lundi 11 octobre sa première visite officielle en Israël, a émis l'hypothèse de co-organiser la Coupe du Monde 2030 avec l'État hébreu. Une idée proposée lors de l’inauguration du Centre Friedman "pour la paix" au Musée de la Tolérance à Jérusalem, un centre créé par l’ancien ambassadeur de l’administration Trump en Israël, David Friedman.

Pour justifier ce projet, le président de la Fifa s’est appuyé sur les accords d'Abraham, négociés par les Etats-Unis et signés l’année dernière par Israël pour faire la paix avec les Émirats arabes unis et le Bahreïn. 

 Des accords d'Abraham plein de promesses

A la fin de la cérémonie, Gianni Infantino s’est entretenu avec Hili Tropper, ministre israélien des Sports et de la Culture, sur cette potentielle coopération entre la Fifa et Israël. L’objectif serait toutefois de centraliser la Coupe du Monde 2030 autour des Émirats Arabes Unis en incluant Israël, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien Naftali Bennett après une réunion conjointe mardi soir.

Mais pour espérer co-organiser l’évènement, Israël doit tempérer au maximum les tensions diplomatiques avec les pays voisins. En ce sens, Israël a signé des accords de normalisation avec les Émirats Arabes Unis et Bahreïn en septembre 2021. Seuls l’Egypte et la Jordanie entretenaient jusqu’ici des relations diplomatiques avec Israël, les autres pays de la région refusant toute relation tant que le conflit avec les Palestiniens n’était pas résolu.   

La Palestine au cœur des tensions

Si Israël peine à négocier et avoir des relations diplomatiques avec les autres pays et notamment ceux du Moyen-Orient, c'est en partie lié à ses tensions historiques avec le territoire palestinien. Derniers événements en date, le 26 septembre dernier, des tensions ont éclaté entre les deux camps et cinq Palestiniens ont été tués dans des heurts avec l'armée israélienne qui menait une opération militaire contre le Hamas. 

Un apaisement des tensions augmenterait probablement les chances de voir les deux parties être au coeur d'un projet commun. C'est en tout cas le souhait d'Infantino, lui qui s'est félicité de "l'accord historique" entre Israël et les Emirats. "Avec les accords d'Abraham, pourquoi ne pouvons-nous pas rêver de la Coupe du monde en Israël et chez ses voisins ?", s’est demandé Gianni Infantino.

Une Coupe du Monde très courtisée

Autre problème auquel doit faire face Israël : la concurrence. Le Portugal et l’Espagne ont déjà annoncé officiellement leur intérêt pour la Coupe du Monde 2030, et la Chine est aussi un candidat possible. L’Uruguay, l’Argentine, le Paraguay et le Chili envisagent une candidature commune pour représenter l’Amérique du sud, tout comme les quatre associations britanniques, en collaboration avec l’Irlande. Sans oublier "les quatre orthodoxes", composés de la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie et Grèce. Le tournoi doit être attribué d’ici 2024.

La Fifa doit également faire face aux polémiques qui accompagnent la Coupe du Monde au Qatar, à savoir le mauvais bilan en matière de Droits de l’Homme, et notamment les scandales autour des chantiers de construction des stades, mais aussi plusieurs allégations de corruption dans l’organisation de l’évènement.

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