30ème Festival Visa pour l'image : "La planète photographique s'est agrandie"
Le festival Visa pour l'image présente jusqu'au 16 septembre à Perpignan une sélection des meilleurs sujets photojournalistiques du monde. Cette année, les deux thèmes forts sont l'écologie et les migrants. Présentation de cette 30ème édition par Jean-François Leroy, le président du Festival.
"Les gens aiment s'informer sur la santé du monde dans lequel on vit, avec des sujets qu'on ne voit pas toujours dans les journaux", a expliqué samedi 1er septembre sur franceinfo Jean-François Leroy, fondateur et président du festival de photojournalisme Visa pour l'image, dont la 30e édition débute samedi à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales.
Environnement et migrants au coeur de la 30ème édition
Cette année, il y a "deux axes forts : les problèmes environnementaux, parce que là cela devient critique, tout le monde le dit (...), et les crises des migrants", précise Jean-François Leroy.
Il regrette que les journaux produisent moins de photoreportages, "et quand ils produisent, c'est moins loin, moins souvent, moins longtemps". Le président de Visa pour l'image note que parallèlement "les photographes à l'international ont développé un talent exceptionnel".
Si je suis un journal et que je veux des photos en Somalie, je m'adresse à Mohammed Abdiwahab, plutôt que d'envoyer un photogaphe qui va prendre des risques inconsidérés. La planète photographique s'est agrandie avec l'arrivée de tous ces photographes locaux
Jean-François Leroy, le fondateur du festivalà franceinfo
Le Somalien Mohammed Abdiwahab, photographe en poste à Mogadiscio pour l'AFP depuis 2011, fait partie des invités pour ce 30e anniversaire. Il avait déjà été invité en 2015, et "on avait été subjugués par le courage de ce photographe", raconte Jean-François Leroy. En 2017, Mohammed Abdiwahab a été blessé dans un attentat. Il est retourné travailler en Somalie après plusieurs mois d'hospitalisation au Kenya et "il a malheureusement été l'un des témoins de l'attentat de Mogadiscio en octobre dernier qui a fait 500 victimes. On a eu envie de le réinviter pour qu'il nous raconte", explique Jean-François Leroy, qui parle d'un "garçon humainement formidable".
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