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A Bruxelles, des seaux posés devant des tableaux de Rubens à cause de la pluie

Le musée des beaux-arts de la capitale belge est depuis longtemps confronté à des problèmes d'infiltration d'eau. Mais la situation empire, et des seaux ont même été posés ça et là, au milieu des visiteurs.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des infiltrations d'eau menacent le musée des beaux-arts de Bruxelles (Belgique) et des seaux ont été installés dans une salle consacrée à Rubens, comme le montre cette photo, publiée avec l'autorisation du site Quovadisart. (PIERRE KLUYSKENS / QUOVADISART)

Les chefs-d'œuvre de Rubens vont-ils bientôt boire la tasse ? Les jours de pluie, au musée des beaux-arts de Bruxelles (Belgique), il pleut de grosses gouttes dans la salle consacrée au peintre flamand du XVIIe siècle. Afin d'épargner le sol, et pour parer au plus pressé, des seaux ont été posés çà et là, au milieu des visiteurs incrédules.

Guère flatteuses pour l'institution, ces photographies du site Quovadisart.be ont ému l'opinion publique belge, mardi 2 février. Face au vulgaire récipient, il faut dire que Le martyre de saint Liévin n'a jamais si bien porté son nom.

Des tableaux déjà décrochés par crainte des infiltrations

Par le passé, une collection d'esquisses de Rubens – déjà – avait été retirée par la direction pendant une longue période, en raison "d'infiltrations dans les verrières mal entretenues", comme le soulignait La Tribune de l'Art. Les œuvres avaient finalement trouvé refuge dans une salle déjà occupée par un autre artiste, en septembre 2014.

Avant cela, trois côtés du premier étage autour de la grande cour intérieure avaient été victimes d’infiltrations qui ont obligé à retirer de manière préventive, au fur et à mesure pendant trois ans seize tableaux, parmi lesquels des œuvres de Jacob Jordaens, autre maître de la peinture flamande du XVIIe siècle. Cette fois encore, les intempéries des deux dernières semaines ont entraîné de nombreuses infiltrations.

L'origine du mal est pourtant connue, selon La Libre Belgique. Le toit du bâtiment Balat, rue de la Régence, nécessite de lourdes réparations pour assurer son étanchéité. Mais la régie en charge du musée est déjà submergée par l'aménagement de 3000 m² d'une autre partie, sans compter la forte réduction de ses subventions. En effet, "le gouvernement fédéral privilégie la construction de prisons et de palais de Justice", regrette le quotidien belge. Il ajoute que la situation est "encore pire au musée du Cinquantenaire, dont le bâtiment est dans un état déplorable". Il y a urgence. Rubens n'a jamais goûté la peinture à l'eau.

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