A Paris, des experts esquissent une place de la Concorde plus verte et piétonne
Une place de la Concorde plus arborée et plus piétonne : le comité d'experts mandaté par la Ville de Paris pour réaménager la vaste place a rendu lundi ses préconisations, épousant largement les priorités de la maire socialiste Anne Hidalgo.
La place de la Concorde, la plus grande de la capitale, en est un haut-lieu touristique pour l'obélisque de Louxor qui trône en son centre et ses perspectives rectilignes donnant sur l'Arc de triomphe ou les façades à la grecque du Palais Bourbon et de l'église de la Madeleine.
Continuité entre les jardins des Champs-Élysées et ceux des Tuileries
Le comité, présidé par l'ex-ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, suggère de revégétaliser une partie de la place, comme c'était le cas lors de sa création au XVIIIe siècle par l'architecte royal Ange-Jacques Gabriel. Cette opération permettrait de la rendre plus fraîche en été et de créer une continuité entre les jardins des Champs-Élysées et ceux des Tuileries, soulignent les experts. Ils préconisent d'y planter le plus d'arbres possible et de sélectionner des essences peu consommatrices d'eau, sans toutefois cacher les perspectives sur les rues adjacentes.
Autre axe majeur des propositions du comité : faciliter la circulation des piétons en mordant sur l'espace dédié à l'automobile. "La circulation des automobiles ainsi que celle des transports en commun et des vélos seront recentrées pour redonner la priorité aux piétons", écrivent-ils, proposant d'"assurer la coexistence des usages avec une séparation des flux" de voitures, vélos et piétons. Le rapport demande de supprimer les trémies, ces rampes d'accès aux voies souterraines qui traversent la place et entravent la circulation piétonne.
Ils suggèrent aussi de créer des "assises", des "aménités" et des "dispositifs d'ombrage l'été". "Aujourd'hui, la place de la Concorde est un lieu qui ne permet aucune forme de repos", a déploré Jean-Jacques Aillagon.
Les préconisations devront être reprises en intégralité par les cabinets d'architectes et paysagistes chargés du projet, a affirmé Anne Hidalgo. Cinq candidats seront présélectionnés fin septembre et le cabinet retenu sera choisi en janvier 2025, a précisé la maire, souhaitant, sans s'y engager fermement, que les travaux puissent débuter en 2026, dernière année de son mandat.
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