: Vidéo "Je me sens menacé par les justiciers présomptueux qui peuplent la scène intellectuelle", lance Finkielkraut à l'Académie française
Comme le veut la tradition, le nouvel académicien a fait l'éloge de son prédécesseur sous la Coupole, le dramaturge d'origine belge Félicien Marceau.
Le philosophe et écrivain Alain Finkielkraut a fait son entrée, jeudi 28 janvier, à l'Académie française, à l'âge de 66 ans. Voici un extrait de la cérémonie qui s'est déroulée devant un parterre de personnalités du monde de la littérature, de la culture et de la presse.
Comme le veut la tradition, le nouvel académicien a fait l'éloge de son prédécesseur sous la coupole, le dramaturge d'origine belge Félicien Marceau, qui fut condamné par contumace à la Libération à 15 ans de prison pour collaboration, avant que le général de Gaulle ne lui accorde la nationalité française. "Un défenseur exalté de l'identité nationale, oublieux de ses origines vagabondes et astreint à faire l'éloge d'un collabo : il n'y a pas de hasard, pensent nos vigilants, et ils se frottent les mains, ils se lèchent les babines", a ironisé Alain Finkielkraut dans son allocution.
"C'est aux miens que je pense"
"Je ne me sens pas représenté mais trahi et même menacé par les justiciers présomptueux qui peuplent la scène intellectuelle", a également lancé l'essayiste, régulièrement qualifié de "néo-réac" pour ses prises de position sur l'identité nationale ou l'école républicaine.
"C'est aux miens que je pense", a également dit Alain Finkielkraut dans son discours d'intronisation, prononcé debout au milieu des académiciens réunis au grand complet, en présence du Premier ministre, Manuel Valls. "À mes parents bien sûr, qui ne sont pas là pour connaître ce bonheur : l'entrée de leur fils à l'Académie française alors que le mérite leur en revient", a ajouté le philosophe.
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