2 ans après Charlie, Plantu prône inlassablement la tolérance auprès des jeunes
Le mercredi 11 janvier, Plantu était au Lycée Paul Vincensini, à Bastia en Haute-Corse. Depuis les attentats de Charlie Hebdo, le dessinateur du journal Le Monde sillonne la France pour aller à la rencontre des élèves. A la clef, des échanges enrichissants autour du pouvoir de l’image, du respect et de la laïcité.
Reportage : S. Bonifay / D. Bansard / J. Ienco
L’avenir, c’est la jeunesse
Quel est le rapport entre caricatures et tolérance ? Plantu, dessinateur de presse au Monde depuis 40 ans, tente de répondre : “Les arts, le dessin, la musique, la culture, c’est ce qui va être la bonne réponse à toutes les formes d’ignorance. Ce n’est pas moi, ce sont eux qui vont le faire, pour les 30 ans qui viennent ils ont du boulot !” Eux, ce sont les lycéens devant lesquels il est venu, non pas donner une conférence, mais échanger sur des sujets variés. Pour promouvoir le respect de la différence.Du respect et de la tolérance
Plantu rencontre des lycéens de toute la france, notamment depuis les attentats de Charlie Hebdo. La même semaine, il était à Cambrai puis à Bruay-la Buissière. Et chaque fois, face aux questions récurrentes, il engage le dialogue et apprend en retour : “Qu’est-ce que c’est que le respect, l’irrespect, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité ? Ce sont des mots qu’on connaît tous et je les ai revisités grâce à leurs questions, parce que sans eux je ne peux pas progresser. Et par le biais du dessin j’essaie de libérer la parole”, analyse le dessinateur.Un dessin vaut mieux qu’un long discours
Plantu aborde le pouvoir de l’image. Et comme un dessin vaut mieux qu’un long discours, une marianne se matérialise sous les yeux des lycéens afin de les initier au dessin de presse.Une façon intéressant d'instruire les gens, selon Damien, élève de BTS : “C’est génial parce que ça attire l’attention. Quand quelqu’un fait un discours, on ne l’écoute pas à moins vraiment d’être intéressé. Un dessin, ça attise la curiosité. On trouve ça rigolo, et le fait qu’on en rit, ça donne envie d’en regarder d’autres. Et au final on peut s’instruire comme ça".
Car le dessin de presse doit rester un espace de liberté, interpeller le lecteur, permettre de voir l’actualité sous un autre angle. Un message que Plantu s’efforce de transmettre inlassablement.
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