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40 ans du Centre Pompidou : un week-end festif

Se faire tirer le portrait par une machine à dessiner analogique ou participer à un bal monochrome : le Centre Pompidou célèbre ses 40 ans ce week-end (4 et 5 février) un programme festif, prélude à une année 2017 très innovante.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le hall du Centre Pompidou
 (Manuel Cohen / Mcohen / AFP)

Le 31 juillet 1977, le Centre Georges Pompidou ouvrait ses portes après de multiples controverses. Il connaît un succès immédiat : le jour de l'ouverture au public, des milliers de personnes envahissent le bâtiment, empruntant jusqu'aux escaliers de secours. Quarante ans plus tard, c'est un peu de cette ferveur populaire qu'espère retrouver le président du centre, Serge Lasvignes : "On voudrait que le plus  grand nombre de personnes viennent dans le centre pour faire une fête, mais une fête à partir d'une rencontre avec les arts", dit-il.
 
Spectacles, musique, performances, documentaires... Le centre, dont la fréquentation a progressé de 9% en 2016 (3,3 millions de personnes), sera  ouvert et gratuit de 11h à 23h samedi 4 février (jusqu'a 2h pour le hall  d'entrée) et de 11h à 21h dimanche 5 avec en particulier des ateliers pour les enfants.

Des tableaux vivants, de la musique et un "cinématon"

Au programme samedi, des tableaux vivants et autres scènes de théâtre de la compagnie du Zerep (galerie 2) et un "bal monochrome" samedi soir - tenue d'une seule couleur obligatoire - animé par trois DJ (Chloë, Prieur de la Marne et  Ariel Wizman).
 
Musique encore avec la fanfare "The Brassia", mélange de jazz, funk et pop, le percussionniste Maxime Echardour, qui donnera un concert de verres, et Erwan Keravec qui interprètera dans différents espaces un répertoire contemporain sur des instruments traditionnels (bombarde, cornemuse…).
 
Des conférenciers vont se relayer 11 heures durant pour une "visite sans fin" des collections et le collectif des "Souffleurs" va chuchoter des "secrets" à l'oreille des visiteurs. Ceux-ci pourront également confier leur meilleur souvenir du lieu à un "cinématon" (caméra qui filme sur le modèle d'un photomaton), ou remettre des documents  personnels à Philippe Artières qui recueille les Archives populaires de Beaubourg.

Une quarantaine de villes associées à l'anniversaire

Une quarantaine de villes sont associées à cet anniversaire à travers 75  événements - 50 expositions et 15 spectacles vivants -, comme au musée des  Beaux-Arts de Lyon (avec Henri Matisse), Marseille (exposition sur la  traduction), mais aussi Cajarc (Lot), la ville natale du président Pompidou.
 
Ce 40e anniversaire intervient alors que Serge Lasvignes, nommé en mars  2015, a ouvert de nouveaux chantiers pour retrouver l'ADN du Centre Pompidou : décloisonner les disciplines, faire le lien entre art et science, rester ouvert à la jeune création.
 
En mars prochain, s'ouvrira la première édition de "Mutation-Création" consacrée à la perception numérique. "Il s'agit de revoir le modèle classique de l'exposition, explique Serge Lasvignes, en organisant tout un travail de recherche, des colloques, des rencontres, en associant des universités  étrangères."

De nouvelles voies d'accès à l'art contemporain

Le projet comprend deux expositions, l'une thématique sur l'impression 3D intitulée "Imprimez le monde", avec des installations de l'Ircam, et une monographie sur le designer britannique Ross Lovegrove.
 
"C'est une co-production entre l'Ircam et le Centre de création  industrielle (CCI), une entité que nous voulons réactiver avec Bernard Blistène (directeur du Musée d'Art moderne)", précise le patron de Beaubourg. "C'est expérimental, on l'a fait très vite, ça ne sera pas parfait, mais j'espère que  ce sera très intéressant."
 
En septembre/octobre prendra corps un autre projet cher à Serge Lasvignes, qui veut "offrir de nouvelles voies d'accès à l'art contemporain". Il rassemble "des séquences vidéo qui évoquent les Mooc (cours en ligne), avec des interventions d'artistes, de scientifiques, d'historiens d'art, ainsi qu'un  forum de discussion et d'échanges, et des séquences au contact d'oeuvres d'art  au centre ou à l'étranger".
 
A l'automne, doit se tenir la première édition de "Cosmopolis", consacrée cette année au phénomène des collectifs d'artistes, avec des créateurs issus de  scènes émergentes comme l'Indonésie, la Colombie et le Pakistan.

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