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A Bruxelles, le chocolat s'invite au musée

Considéré comme un "patrimoine national" en Belgique, le chocolat dispose de son musée à Bruxelles, installé dans une ancienne chocolaterie pour faire découvrir les dérivés de la fève de cacao sous toutes ses déclinaisons. Cette gourmandise figure en bonne place au panthéon de la gastronomie belge aux côtés des frites, des gaufres et de la bière.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Au musée du chocolat à Bruxelles
 (EMMANUEL DUNAND)

Née au XIXe siècle "grâce au talent de pâtissiers et fabricants de biscuits de génie, qui ont notamment inventé la célèbre praline -des chocolats fourrés de mille manières-, la passion des Belges pour le chocolat ne s'est jamais démentie et nous sommes devenus le Pays du chocolat", explique Henri Dupuis, le scénographe du musée.

Le "Belgian Chocolate Village", ou musée du Chocolat belge, ouvre ses portes samedi à Koekelberg, un quartier situé un peu en dehors des circuits touristiques, malgré sa basilique dominant le nord-ouest de la ville.

Un musée installé dans l'ancienne chocolaterie Victoria, qui connut son apogée dans les années 1950

Elle employait 1.500 personnes et produisait 6.000 tonnes de chocolats et 4.000 tonnes de biscuits par an, avant de disparaître au gré des restructurations du secteur. Le bâtiment a été transformé en un ensemble de lofts mais 900 m2, dont les anciens bureaux de la direction des "Biscuits et Chocolats Victoria", ont été acquis par les autorités de Koekelberg.

Fruits et fleurs du cacao au musée du chocolat à Bruxelles
 (EMMANUEL DUNAND)
Le visiteur découvrira la chaîne de production du chocolat, de la cueillette du fruit, généralement en Afrique, à sa transformation, le plus souvent dans les pays du nord. La scénographie retrace aussi l'histoire du cacao : son origine en Amérique centrale précolombienne -il était consommé sous forme de boisson par les Mayas et les Aztèques- ; son arrivée en Europe grâce aux Espagnols et jusqu'à sa mutation en produit de grande consommation grâce à l'industrialisation, qui a facilité sa production à grande échelle.

On apprend que le chocolat fut l'objet de polémiques religieuses -pouvait-il être consommé pendant le Carême?- et qu'il resta interdit aux enfants jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Les habitudes de consommation varient d'un pays à l'autre: si les Néerlandais le sirotent en "chocolats chauds", les Belges l'adorent sous forme de praline et privilégient le chocolat noir, tandis que les Suisses ne jurent que par le chocolat au lait.
Boîtes au musée du chocolat à Bruxelles
 (EMMANUEL DUNAND)
Le musée dispose d'une serre tropicale, d'un atelier pour accueillir cours et démonstrations et d'un espace de dégustation où grands noms et petits artisans proposent leurs spécialités.

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