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"A feu et à sang", regards d'artistes contemporains sur 14-18

Comment créer autour d’une guerre qu’on n’a pas vécue ? Le 19, centre d’art contemporain de Montbéliard, propose une réponse à travers l’exposition "A feu et à sang, la guerre revisitée". Jusqu’au 23 novembre, elle réunit les œuvres de huit artistes qui livrent leur approche du conflit à travers des techniques très différentes.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Grande Guerre revue par des artistes contemporains. Ici, "Le régiment d'os" de David B.

L’exposition regroupe des artistes très divers qui ont une renommée pour les uns internationale, pour d’autres institutionnelle mais aussi de jeunes créateurs au talent émergent.
 
Reportage : L. Burny / R. Négri / P. Gomez

Chacun des huit artistes a eu recours à des genres picturaux différents. David B. a choisi d’évoquer la Grande Guerre via la BD. Un thème qu’il avait déjà abordé en 2001 dans "La lecture des Ruines" (Ed. Dupuis). Plusieurs artistes se sont appuyés sur des documents photographiques. C’est le cas de Myriam Bucquoit dont les œuvres sont peintes à partir d’images de Verdun détruites ou de paysages dévastés mais également de Jean-Marc Cerino qui utilise la technique de peinture sur et sous verre.
"Le troupeau de canons" de David B
 (David B.)
Anne-Charlotte Depincé s’est quant à elle inspirée de cartes postales représentant des paysages de guerre mais aussi des portraits de grands blessés.
 Anne-Charlotte Depincé, "Noir", 2009, acrylique & huile sur toile, coll. Luc Jeand’Heur
 ( Anne-Charlotte Depincé)
Ce thème des gueules cassées et des corps mutilés est aussi un de ceux repris par Eric Manigaud qui a traité le sujet à travers de grands dessins. Dessin aussi mais très épuré et sans "pathos" chez le scénariste David Möhring et l’architecte Philip Rieseberg, duo d’artistes installé à Berlin. En 2012, ils avaient déjà évoqué les horreurs de 14-18 avec leur BD « Des lignes de front » (Ed.Vraoum/Warum).
 
Côté photo, l’artiste stéphanois Maurice Muller a centré son travail sur les monuments aux morts qui pour les uns glorifient le combat quand d’autres appellent à la paix. Enfin, il y a le travail de Kader Attia. Rendu célèbre auprès du grand public grâce à ses sculptures de béton blanc réalisées lors de l’exposition Marseille Provence 2013, ce plasticien français d’origine algérienne a travaillé autour du masque africain, pour évoquer à la fois les soldats victimes des bombardements mais aussi le destin des peuples maintenu sous l’emprise coloniale.
"Open your eyes" Kader Attia - 2010
 (Kader attia )
«A feu et à sang, la guerre revisitée » au 19 à Montbéliard
Jusqu’au 23 novembre – ouvert du mardi au samedi, de 14h à 18h, le dimanche, de 15h à 18h – Entrée libre

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