À la découverte des mille et une couleurs de la baie de Somme avec le peintre Daniel Sannier

Ancien policier sur le littoral picard, maître-nageur et moniteur de voile, il a fait de la mer son univers. Une passion que Daniel Sannier, artiste autodidacte, peint depuis 52 ans. "La mer, c’est la vie, la liberté. Quand on la voit, on a envie de prendre un bateau et de partir le plus loin possible", nous confie-il. Mais le plus souvent, Daniel Sannier est face à elle, sur la terre ferme, avec son carnet pour recueillir les premiers traits de son futur tableau. "Dans une toile, il y a trois phases : le dessin qui correspond à la mise en place, la peinture où l’on essaye de donner le plus de relief et de couleur possible, et enfin la finition. Là, c’est un vrai plaisir", raconte Daniel Sannier.

Le souci du détail 

La baie de Somme est l’un de ses sujets de prédilection. Scènes de pêche, de baignade, bateaux à marée haute ou basse... Daniel Sannier a peint des centaines de tableaux dans cette région. Un plaisir sans cesse renouvelé grâce aux éléments qui modifient les paysages. "Le matin, on va avoir une certaine lumière, l’après-midi une autre. C’est pareil pour les marées. En une heure de temps, tout change. Donc, à nous d’aller assez vite pour retranscrire sur une toile ce que l’on vient de voir", explique l’artiste qui travaille ses oeuvres dans son atelier à Abbeville.

"Tous les jours, le matin, je suis là. Ce n’est pas une corvée du tout. Au contraire, c’est un plaisir. Je m’amuse, je me sens bien", ajoute-t-il. Et ses toiles plaisent à un large public jusqu’à Paris, New York ou encore Munich où il les vend. Son secret ? La passion des détails. "Une peinture qui n’intéresse plus au bout de trois jours, c’est du temps perdu. Si, 6 mois après, un détail surprend encore, c’est gagné", analyse Daniel Sannier. Parfois l’artiste picard fait des infidélités à sa baie préférée, il part vers d’autres contrées comme la Provence où il peint les champs de lavande et les oliviers.