A Lyon, la Fête des Lumières révèle le supplément d'âme des robots
A Lyon, La Fête des Lumières 2019 fait la part belle aux robots. Sur les façades ou dans la rue, ces silhouettes mécaniques ont largement inspiré les artistes.
Qu'ils soient projetés en animation sur les façades lyonnaises ou directement installés dans les rues, les robots sont très présents à cette Fête des Lumières 2019. Les artistes ont exploité au maximum les capacités de ces objets le plus souvent destinés à un usage industriel. Certains ont essayé de leur donner une âme, un élan poétique ; d'autres en ont fait les porteurs d'un message symbolique.
Humaniser les robots
C'est la cas de Light Me, une création de Séverine Fontaine installée Place de la Bourse. Trois robots de chaîne d'assemblage s'animent et semblent parler entre eux et avec le public qu'ils viennent éclairer par intermittence.
"Le challenge, c'était d'humaniser les robots, explique la créatrice.
Ca parle de ce rapport entre nous, au fait qu'on s'éclaire, qu'on s'illumine et que c'est beau de se rencontrer, de se regarder.
Séverine FontaineCréatrice de Light Me
Défi technique
Derrière la création artistique, il y a souvent un vrai défi technologique pour humaniser des colosses de plus d'une tonne. "On leur impose des mouvements doux et souples alors qu'ils ont beaucoup plus d'énergie que ça" rappelle Guillaume Levaillan, ingénieur en robotique Assystem. "Dans la vie courante, ils peuvent être amenés à manutentionner des pièces, à palettiser et au final à délester les humains de tâches lourdes et répétitives."
Ballet futuriste
Sous la verrière de l'Hôtel-Dieu, le public découvre Coda du Collectif Scale et Lucie Antunes. Vingt bras articulés réalisent une sorte de ballet futuriste et millimétré avec une référence assumée aux sabres laser de George Lucas et aux chorégraphies de William Forsythe.
"On a eu envie de se frotter aux robots, de voir comment on pouvait s'approprier cette technologie là et comment les rapprocher du mouvement humain" souligne Rémi Desmonet du Collectif Scale.
Robot-bête en cage
Autre approche, très questionnante pour le public, celle du collectif suisse Encor Studio avec sa création, Trapped, installée Place Rambaud. Tel un fauve en captivité, un robot est confiné sous une bulle close. Équipée de capteurs sonores, la machine, aveugle, répond aux stimuli du public dont il détecte la présence.
Il répond au public, à l'image d'un animal en cage qu'on appellerait dans un zoo On a voulu faire oublier ce coté machine et le rendre plus organique en s'inspirant des mouvements des animaux.
Mirko EremitaEncor Studio
Fous rires robotiques
Enfin, dans l'Amphithéâtre des 3 Gaules, c'est Roboticum qui prend place : trois robots musiciens et danseurs aux bras articulés jouent en décomposant et recomposant des écrans parcourus d’animations lumineuses. Six petits robots, parfois pris de fous rires, tentent d’échapper au contrôle des plus grands. Une création signée du plasticien Yves Moreaux qui avait déjà été présentée lors de l'édition 2016 de la Fête des Lumières.
Et pour prolonger la magie de la Fête des lumières, un tour d'horizon des plus belles créations de cette édition 2019.
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