A Toulouse, l'exposition "Le temps de Giacometti" retrace l'art et la vie d'Alberto Giacometti dans l'après-guerre
Branle-bas de combats aux Abattoirs de Toulouse qui accueille l'exposition de l'année dès le 22 septembre ! L'heure est derniers réglages : lettrage, mise en lumière, nettoyage, une armée de techniciens et d'artisans s'affaire autour des œuvres d'Alberto Giacometti. Cette exposition unique en France, coorganisée avec la Fondation Giacometti rassemble une centaine d’œuvres dont "Le Chariot" et "La Cage" que l'artiste suisse a gardés avec lui toute sa vie.
Dans la nef des Abattoirs, trois des chefs-d’œuvre de Giacometti. L'homme qui marche, sa plus célèbre créature de l'après-guerre, une silhouette filiforme d'1 mètre 80, La grande femme et La grande tête. Ce sont les témoins de l'engagement existentialiste de l'artiste à partir des années 50. "Au-delà de l'homme qui marche, c'est toute une réflexion sur la figure humaine. Il va chercher presque l'essence du caractère humain et je crois que c'est ça qui touche profondément le public. Il l'a touché à l'époque et continue de le toucher aujourd'hui" explique Annabelle Ténèze, Co-commissaire de l'exposition et Directrice du Musée des Abattoirs.
Une exposition centrée sur l'art et la personnalité de Giacometti
Arts graphiques, arts décoratifs et peintures, son œuvre est protéiforme. Si Giacometti est plus connu pour ses longues sculptures, ses peintures et croquis sont aussi remarquables. L'exposition des Abattoirs en présente une rétrospective et s'attache à décrire l'art et la personnalité de Giacometti dans le contexte d'après guerre jusqu'à sa disparition en 1966. On peut y admirer ses dessins du Paris des années 50 où il s'est installé dès 1926 dans un petit atelier du 14eme arrondissement. À l’époque, il arpente les rues de la capitale et fréquente les cafés où se retrouvent Sartre, Simone de Beauvoir et les existentialistes. Le poète Jean Genet et Cartier Bresson deviennent ses amis.
Alberto Giacometti n'a eu de cesse de poser son regard singulier sur son époque, curieux de tout et profondément humaniste comme ses dessins en témoignent "C'est presque un reportage du Paris des années 50-60. C'est vraiment le flâneur, le promeneur qui ne photographie pas mais qui dessine et c'est aussi presque cinématographique parce qu’ici c'est montré dans une continuité linéaire" explique Lauriane Gricourt, Conservatrice du Musée des Abattoirs.
Le temps de Giacometti 1946-1966 aux Abattoirs de Toulouse jusqu'au 21 janvier 2024
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