Alain Soral relaxé dans l'affaire d'un montage dénoncé comme antisémite
Sur cette image, diffusée en février 2017 sur le site d'Alain Soral "Egalité et réconciliation", on voit Emmanuel Macron bras levés devant un globe terrestre, un bras ceint d'un brassard d'allure nazie orné d'un dollar à la place d'une croix gammée. Le tout sur fond de drapeaux américain et israélien et de photos de Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali, et barré du slogan "En marche vers le chaos mondial". "Emmanuel Macron est présenté comme une marionnette dont on tire les fils en secret. Derrière, il y a ceux qui ont le vrai pouvoir, et c'est les Juifs", avait dénoncé la procureure lors de l'audience du 24 janvier.
"Le montage en cause, aussi contestable soit-il, ne constitue ainsi pas une provocation à la discrimination, à la haine"
Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, 59 ans, plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale, avait expliqué ne pas comprendre "où est l'incitation à la haine ou à la violence". La justice lui a donné raison. Dans son jugement, que l'AFP a pu consulter, le tribunal estime que le photomontage est centré sur Emmanuel Macron. Il estime que la mise en cause des trois personnalités figurant à l'arrière du candidat et les deux Etats symbolisés par les drapeaux "ne rejaillit pas sur la communauté juive dans son ensemble"."Le montage en cause, aussi contestable soit-il, ne constitue ainsi pas une provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, contenant un appel ou une exhortation, même implicite, rejaillissant sur la totalité d'une communauté définie par l'appartenance à la religion juive", selon le tribunal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.