Alger : des vols et des dégâts au Musée de l'Antiquité et des Arts islamiques
Inauguré en 1897, sous la colonisation française (1830-1962), le Musée national des Antiquités et Arts islamiques d'Alger, l'un des plus anciens d'Afrique, couvre 2.500 ans d'histoire de l'Art en Algérie.
Dans un communiqué, reçu par l'AFP, le ministère de la Culture dénonce "un crime contre un patrimoine historique qui couvre plusieurs étapes importantes de l'histoire populaire algérienne".
Selon le ministère, des "criminels" ont profité de la marée humaine qui a envahi pacifiquement les rues du centre d'Alger vendredi, pour s'introduire dans le musée.
"Une partie des ailes du musée a été saccagée, des objets volés et des bureaux administratifs incendiés, ainsi que des documents et registres détruits", précise le ministère.
Le musée à un carrefour bloqué par la police
Il précise que l'intervention rapide des pompiers a permis d'éviter que l'incendie ne se propage et que la police a réussi à récupérer un sabre datant de l'époque de la résistance algérienne à la conquête française de l'Algérie, dans la première moitié du XIXe siècle.La police enquête pour identifier les responsables, selon le ministère de la Culture qui précise que les mesures de sécurité ont été renforcées samedi et que des "criminels avaient déjà tenté (...) de s'introduire dans l'aile des antiquités sans causer des dégâts" le 1er mars, également un vendredi de manifestation.
Le Musée des Antiquités et Arts islamiques est situé près d'un carrefour dont l'une des avenues mène vers la présidence de la République, situé à environ 2 km.
Des manifestants pacifiques
Vendredi, ce carrefour a été le théâtre d'affrontements : des policiers empêchaient des groupes de jeunes d'y accéder, à l'instar des vendredis précédents, alors que le cortège qui a défilé pacifiquement durant plusieurs heures, se dispersait dans le calme.Le 1er mars, une agence bancaire avait été incendiée et des magasins saccagés. Aucun dégât n'avait été enregistré, pas plus que ce vendredi, sur le trajet emprunté durant plusieurs heures par des dizaines de milliers de manifestants pacifiques qui s'opposent à une nouvelle candidature du président Abdelaziz Bouteflika.
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