André Robillard dégaine son art brut au théâtre de La Criée à Marseille
Depuis 60 ans il crée, des fusils essentiellement, bricolés avec des matériaux de récupération. Des fusils "rapides" comme il dit, destinés à tuer la misère. Il dessine beaucoup aussi, des animaux notamment, exotiques ou pas. Et puis André Robillard est également musicien autodidacte. Il pratique l’harmonica et l’accordéon, avec en permanence, un œil sur le cosmos.
Le cosmos, la conquête spatiale, ce sont ses autres sources d’inspiration. Il construit des engins spatiaux et des spoutniks. Et comme vous pourrez le constater dans le reportage qui suit, André Robillard manie d’ailleurs avec beaucoup d’aisance... la langue martienne.
Reportage : M. Peleran / L. Esnault / E. Pirosa
De la psychiatrie à l'art brut
André Robillard, fils d’un garde forestier de Gien dans le Loiret, fréquente régulièrement, dès son plus jeune âge, l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais, avant d’y être interné pour de bon à l’aube de ses vingt ans. Moins d’une quinzaine d’années plus tard, de malade il devient homme à tout faire dans l’établissement.C’est à ce moment qu’il commence à créer ses premiers fusils, et c’est son psychiatre qui en enverra quelques-uns à Jean Dubuffet, alors en train de constituer sa collection d’art brut, l’art des fous et des marginaux. André Robillard vit et crée toujours au sein de l’hôpital Georges-Daumezon de Fleury-les-Aubrais, à une dizaine de kilomètres d'Orléans. En 2015, il a été fait chevalier des Arts et Lettres.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.