Angelica Liddell sur le chemin de la lumière
Depuis que le public français l'a découverte à Avignon en 2010, Angelica Liddell n'en finit pas de secouer le théâtre. Dans ses monologues aux allures de stand up, elle foudroie le spectateur en hurlant contre la famille et les fantômes de l'Espagne franquiste de son enfance. Angelica Liddell a souvent parlé sans pudeur de sa vie sexuelle violente. Dans La maison de la force , Le syndrome de Wendy , elle étalait ses propres contradictions entre haine de l’humanité et terrible besoin d’être aimée.
On peut être effrayé par sa façon d’étaler sur scène ses souffrances, ses doutes, mais en dehors de tout repère théâtral, Angelica Liddell a cette capacité unique, au plus profond de son intime à toucher à l’universel. Elle est un séisme vivant qui vient perforer le public. Au-delà de cette errance, il y avait une quête spirituelle qui s'affirme dans ce nouveau spectacle où elle proclame son amour de Dieu pour dépasser la chair. On pense à Pasolini, Antonin Artaud, et le texte qu'elle a écrit sublime la violence de son rapport au sexe et il rejoint les épîtres de Saint Paul, dans ce qu'elle nomme une guerre pour la beauté.
La première épître de saint Paul aux corinthiens d'Angelica Liddell au théâtre de l'Odéon à Paris jusqu'au 15 novembre.
Poursuivre en lecture : Via Lucis d'Angélica Liddell
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