En images Architecture, sport et écologie : de futurs architectes créent des pavillons éphémères destinés aux fédérations sportives pendant les Jeux de Paris

Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
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Inspirés de l'imaginaire sportif des vingt fédérations pour lesquelles ils ont été conçus dans le cadre du projet Archi-Folies 2024, ces pavillons sont aussi une réponse aux défis écologiques.

Paille, bambou ou encore bois ont été utilisés par des étudiants en architecture, à travers la France, pour créer 20 pavillons éphémères destinés à accueillir tout autant de fédérations sportives au parc de la Villette, à Paris. Parmi elles, les fédérations françaises d'équitation, de basket ou d'aviron. Ils sont à découvrir jusqu'au 7 juillet, puis du 28 août au 3 septembre. Les constructions ont été conçues et réalisées par les élèves de vingt écoles nationales supérieures d'architectures (Ensa).

Les étudiants, encadrés par leurs enseignants, ont misé sur "des matériaux innovants ou de réemploi", démontrant ainsi "la capacité des écoles à innover face aux enjeux écologiques", souligne le ministère de la Culture qui soutient le projet. Baptisé Archi-Folies 2024, il s'inscrit dans le cadre de l'Olympiade culturelle, une programmation artistique en écho aux Jeux olympiques et paralympiques 2024. L'aventure de ces chantiers écoles a commencé en 2022 et a duré 18 mois.

Les vingt pavillons sont installés dans le parc de la Villette, qui abritera le Club France, "lieu de célébration des athlètes médaillés" où plusieurs fédérations sportives françaises seront représentées. Ils "dialoguent" ainsi avec les célèbres Folies rouges de Bernard Tschumi, architecte du parc de la Villette et parrain de l'initiative.

Après les Jeux, les pavillons "seront démontés et en partie relocalisés dans les territoires au bénéfice des fédérations, de collectivités territoriales ou d’autres partenaires", précise le ministère de la Culture.

Franceinfo Culture vous propose d'en découvrir cinq avant de les explorer au parc de la Villette.

L'Ensa Versailles a réalisé pour la Fédération française d'équitation "Le Manège" avec un matériau connu dans le monde équestre, mais rare dans la construction. Le pavillon est ainsi constitué de bottes de paille "sanglées entre elles, empilées en quinconce". L'ensemble est maintenu "à un soubassement de bois pour assurer durabilité à la paille et stabilité à l’édifice". La toiture repose sur une charpente en treillis et "la tôle qui chapeaute l’ensemble est percée en son centre pour laisser entrer la lumière". (MINISTERE DE LA CULTURE)
"Immersion bleutée", la proposition de l'Ensa Grenoble pour la Fédération française de canoë-kayak et sports de pagaie, évoque "le mouvement de l'eau dans ses différents états", indique le descriptif du projet. Les visiteurs sont ainsi immergés dans une ambiance aquatique. La couleur bleue, la lumière et les formes convoquent "les sensations éprouvées lors de la pratique de canoë-kayak". La structure du pavillon, en bois d'épicéa, est "habillée de panneaux ajourés en tôles d’aluminium prélaqué" et "plusieurs éléments sont réalisés en béton blanc fibré". (PHILEMON HENRY / SIPA / MINISTERE DE LA CULTURE)
"Ty-Arc'h", le pavillon de la Fédération française de tir à l'arc conçu par l'Ensa Bretagne, s'inspire "des abris de pratique ancienne du tir à l'arc à l'extérieur", explique-t-on. "Les parois en corde tressée évoquent la corde des arcs" et des plaques de béton recyclées constituent le sol. (PHILEMON HENRY / SIPA / MINISTERE DE LA CULTURE)
L'École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille a imaginé pour la Fédération française de basketball "une structure légère", couverte par une toile tendue grâce à des lests remplis de sacs de sable blanc. "Papillon", c'est le nom de cet espace éphémère, est "une canopée fabriquée en cannes de bambou". Afin de limiter l'empreinte écologique de la construction, les bambous proviennent d’une bambouseraie du Limousin. (PHILEMON HENRY / SIPA / MINISTERE DE LA CULTURE)
Baptisé "Les Ram'eaux", le pavillon réalisé par l'Ensa Nancy pour la Fédération française d'aviron est une structure en bois massif qui s'inspire de la gestuelle des rameurs. Elle "est portée par des poteaux reprenant la figure du skiff, embarcation emblématique de l'aviron", indique son descriptif. Au sol, des "lignes d'eau" délimitent "le parcours de déambulation". La conception du pavillon a été possible grâce à une modélisation numérique, qui a permis "la création de nœuds d'assemblage complexes", une singularité de la construction. (PAULINER GAUER / SIPA PRESS / MINISTERE DE LA CULTURE)

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