Charente : à la rencontre d'une meunière et de son moulin tricentenaire
La vie au bord de l'eau. Niché dans un écrin de verdure, au bord d'une rivière, le Moulin de la Forche de Rancogne (Charente), a séduit Françoise Michenaud, meunière de métier, il y a 40 ans. "C'est un paradis. On a un hectare ici de belle biodiversité", se réjouit-elle. Un moulin au quotidien, c'est beaucoup d'entretien. "Vivre dans un moulin, c'est un peu une aventure parce qu'il y a des bons côtés et puis des moins bons côtés", décrypte Françoise Michenaud. "Il y a toujours quelque chose à faire, mais à faire d'une façon sympa, sans se prendre la tête et en faisant attention à la production", renchérit Jean-Pierre Kerdelhué, son compagnon.
Une production de farine hors du temps
Aujourd'hui, la roue du moulin est grippée et demande quelques réparations. Pour la faire fonctionner, un moteur d'urgence est utilisé. Les sacs de maïs montent automatiquement au troisième étage du moulin. Les grains sont broyés puis tamisés une dizaine de fois. "Je les casse avec cette fameuse machine de 1925. Je vais faire une tonne, mes sacs vont se remplir et il va falloir que je les change au fur et à mesure qu'ils se remplissent", explique Françoise Michenaud, avant de mettre en place l'empaquetage de la farine. Ses clientes aiment venir faire leurs achats directement au moulin et la meunière collabore également avec le boulanger du village, qui utilise sa farine pour sa production.
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