En 2017, on pourra découvrir Albert Londres dans sa maison natale
L’association "Réagir - Maison d’Albert Londres" souhaite faire renaitre le lieu où le précurseur du reportage a puisé son inspiration. Les trois étages abriteront un auditorium où les journalistes présenteront leurs reportages aux publics. D’autres espaces seront consacrés à la recherche ou à des lieux d'échange. Un étage entier sera dédié à la découverte de la personnalité du grand reporter et écrivain. Des enregistrements sonores et des textes seront diffusés dans des vastes pièces, pour plonger dans son univers.
Le projet de réhabilitation devrait commencer en novembre 2015 pour prendre fin en mai 2017. Encore faudra-t-il trouver les fonds nécessaires, environ 200 000 euros. L’association lance une souscription, censée couvrir au moins la moitié de la somme finale. Mais si le conseil départemental s’est engagé à participer aux dépenses liées à la rénovation, peu de mécènes se manifestent pour le moment.
L’engagement d’Albert Londres
Albert Londres est originaire de Vichy, où il a vécu avant de beaucoup voyager. Ecrivain et journaliste, il réalisera de nombreux reportages engagés, jusqu'à une mort tragique.
Il travaille pour des titres de presse importants, comme "Le petit journal", ou "Le Matin", pour lesquels il sera correspondant de guerre et reporter sur le front.
Dans ses livres, ce grand reporter dénoncera les mauvais traitements en vigueur dans les bagnes des Iles du Salut, de Cayenne et de Saint-Laurent-Du-Morani, ainsi que dans leur équivalent militaire en Afrique du Nord. "Au bagne" est l'une de ses oeuvres les plus connues.
Il réalisera de nombreux autres reportages dénonciateurs, avant de mourir dans un incendie sur le "Georges Philippar", qui naviguait de la Chine en France. Une rumeur évoque l’hypothèse selon laquelle Albert Londres détenait une information susceptible de faire scandale et qu’il aurait été assassiné.
Depuis 1933, le prix Albert-Londres récompense les meilleurs journalistes français, à l’image de cet homme qui a marqué l’histoire.
"Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie". Albert Londres.
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