Le chantier de la Samaritaine de nouveau stoppé par la justice
Le chantier, qui avait brièvement repris depuis mi-octobre, va de nouveau être interrompu, comme il l'avait été une première fois après l'annulation du permis de constuire par le tribunal administratif, mi-mai.
Il était saisi par deux associations, la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris, qui s'inquiétaient de la transformation du bâtiment et du respect des règles d'urbanisme.
L'architecture extérieure du nouveau bâtiment prévu dans le projet "ne répond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant", selon les dispositions du plan local d'urbanisme de Paris, a considéré la cour administrative d'appel dans son arrêt.
Le projet prévoit ainsi pour le nouvel édifice un habillage de verre transparent, doté d'ondulations verticales de taille variable et sur lequel figurent des points blancs dont la densité va croissante de bas en haut.
Pour la cour, qui avait examiné cette affaire en formation plénière (réservée aux cas exceptionnels), "il ne ressort pas des pièces du dossier que ces ondulations puissent être regardées comme reproduisant le rythme des façades avoisinantes de la rue de Rivoli".
La décision fait figure de coup de théâtre. En effet, le 16 octobre, la cour avait accepté de suspendre les effets du jugement du tribunal administratif dans l'attente de l'examen au fond et autorisé de fait la reprise du chantier.
Elle avait estimé notamment qu'"aucun des moyens soulevés à l'encontre du permis de construire litigieux par les associations requérantes n'apparaissait, en l'état de l'instruction, fondé".
LVMH va saisir le Conseil d'État
Le groupe de luxe LVMH, propriétaire de la Samaritaine, a annoncé son intention de saisir le Conseil d'État après la décision de la cour administrative d'appel de Paris.
Le chantier prendra "autant de mois de retard" qu'il en faudra au Conseil d'État pour trancher, a expliqué un porte-parole de LVMH, ajoutant que le groupe de luxe et la mairie de Paris envisagent de demander un sursis à exécution qui permettrait au chantier de continuer. La ville de Paris, qui défend le projet porté par LVMH, a également fait part de son intention de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'État.
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