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Mallarmé, Renoir, Degas tous ces artistes amoureux des "Affolantes"

On les appelle "Les affolantes", nichées dans la nature de la vallée de la Seine, ces villas flamboyantes de la fin du XIXe siècle furent aussi le décor privilégié des artistes et intellectuels en quête d’inspiration. Degas, Renoir ou encore Mallarmé et Debussy se retrouvaitent l'été.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le "Clos Barbeau" à Bois-le Roi, figure parmi Les affolantes des bords de Seine 
 (France 3 / Culturebox)

Lorsqu'on longe les bords de Seine de Saint-Mammès à Seine-Port (Seine et Marne), on découvre tout au long des berges de splendides villas du XIXe siècle. Une promenade le long de la Seine à Bois-le-Roi vous permettra d'en découvrir plusieurs et d'en admirer les façades.

  (France 3 / Culturebox)

Passionnée par ces demeures, l'architecte Marie Françoise Laborde a réalisé un ouvrage intitulé "Les Affolantes des bords de Seine". 

Reportage : P. Sorgues / G. Bezou / G. Courtois / G. Fontenit


C'est du toc mais c'est solide

Ces maisons construites à la Belle Époque symbolisent une période où la vie est insouciante et où tout est pemis dans les styles. 
Mais quand on gratte un peu on contaste vite que ce sont de simples pastiches. 
  (France 3 / Culturebox)

"En général c'est de la maçonnerie assez traditionnelle et l'ensemble du décor c'est de l'habillage. C'est du toc mais c'est solide", explique Marie Françoise Laborde, auteur de " Les Affolantes des bords de Seine".
Les façades éclectiques allient une architecture classique à la copie du style médiéval, passant par l'Art nouveau ou par les colombages et les toitures tourmentées. C'est André Châtelain qui décide un jour de les appeler "les Affolantes". 

La demeure des artistes

 Ces villas érigées par la bourgeoisie aux alentours de 1900 en Seine-et-Marne deviennent pour de nombreux artistes des maisons de villégiatures. Camille Saint-Saens, Rosa Bonheur, ou encore  Debussy s'y retrouvent l'été. 
Mallarmé s'installe à Valvins dans "la petite maison au bord de l’eau" où il reçoit ses amis Renoir et Degas pour faire du bateau. 
  (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Patrimoine en danger

Toutes ces demeures sont privées et ne peuvent être visitées. La plupart d'entre elles ne sont pas classées aux monuments historiques et ne bénéficient pas de programme de rénovation.  
"Leur multiciplicté a fait qu'on en a protégé très peu au titre des monuments historiques", souligne encore Marie Françoise Laborde. 
Passées de mode, beaucoup de ces demeures disparaissent. 
  (France 3 / Culturebox)

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