"Comment mesurer l'infini" : le musée Guggenheim de Bilbao consacre une rétrospective à l'artiste Gego

Après New York, c’est au tour du musée Guggenheim de Bilbao de présenter la rétrospective de l'artiste vénézuélienne Gego. Une exposition pour mettre en avant le travail unique de celle qui sculptait des lignes. À voir jusqu'au 4 février 2024.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Gego au musée des Beaux-Arts de Caracas (Venezuela) en 1969. (JUAN SANTANA / FUNDACION GEGO)

C'est une grande artiste au parcours assez méconnu que le musée Guggenheim de Bilbao met en avant. Un portrait artistique de la Vénézuélienne née en Allemagne, Gertrud Goldschmidt (1912-1994), connue sous le nom de Gego. Celle qui fut architecte avant de se consacrer à l'art est notamment connue pour ses sculptures aériennes en fils de métal ou ses sphères autour desquelles il faut se déplacer pour admirer les différents volumes. L'exposition Gego. Comment mesurer l'infini est à découvrir jusqu'au 4 février 2024.

Rétrospective Gego à Bilbao
Rétrospective Gego à Bilbao Rétrospective Gego à Bilbao (France 3 Aquitaine E. Clerc / F. Cordier / R. Violet)

Née en 1912 à Hambourg dans une famille juive de sept enfants, Gertrud Goldschmidt se retrouve dès 1935 privée de sa nationalité allemande après l'arrivée au pouvoir du parti nazi. Si elle refuse dans un premier temps de quitter son pays natal, elle finit par se rendre au Venezuela en 1939. C'est ici qu'elle construira sa vie et deviendra Gego. D'abord enseignante en architecture et urbanisme à la faculté centrale de Caracas, elle s'intéresse ensuite aux formes bidimensionnelles et tridimensionnelles qu'elle enseigne au Neumann Institute of Design.

Illusion optique

Un intérêt pour les formes et les matières qui la font se tourner vers la création de ses fameuses sculptures, de l'art cinétique, en mouvement. "L'idée de base est de créer une illusion d'optique, cette impression de mouvement et de vibration. Il faut apprécier ces sculptures en circulant autour, voir le changement de l'image qui se produit à travers cette illusion d'optique", explique Geaninne Gutierrez-Guimarães, commissaire de l'exposition.

"Siete icosidodecaedros" (1977) de Gego, acier et cuivre. (MUSEUM OF FINE ARTS (HOUSTON) / FUNDACION GEGO)

Gego, à travers ses sculptures de fils, souhaite s'éloigner des modèles classiques et atteindre une forme de transparence. "Ces sculptures construites à base de triangles ou de carrés, cette vision géométrique est reliée à sa vision d'architecte", précise Geaninne Gutierrez-Guimarães.

Gego a travaillé aussi le dessin, le textile et le graphisme. Le parcours, à la fois thématique et chronologique, raconte cette histoire. Cent-cinquante pièces datant des années 1950 à 1990 ont été rassemblées, notamment des sculptures, dessins, gravures et textiles. Le visiteur pourra aussi découvrir des photographies d'installations de ses œuvres, des croquis et certaines de ses lettres. Une plongée dans la vie de cette artiste de grand talent. 

"12 círculos concéntricos" (1957) de Gego. Aluminium et peinture. (FUNDACION GEGO)

"Gego. Comment mesurer l'infini" - jusqu'au 4 février 2024 - musée Guggenheim Bilbao (Espagne) - du mardi au dimanche de 10h à 19h.

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