L'Américain Bill Viola, pionnier de l'art vidéo connu pour ses installations monumentales, est mort à 73 ans

Empreinte de mystère et de spiritualité, l'oeuvre de ce vidéaste est d'une grande puissance. Au Grand Palais, qui lui avait consacré sa toute première rétrospective en France en 2014, ses installations avaient impressionné durablement.
Article rédigé par franceinfo Culture
France Télévisions - Rédaction Culture
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Une personne regarde une oeuvre vidéo monumentale de Bill Viola, "The Journey of the soul", au musée des beaux-arts Pouchkine de Moscou (Russie) le 21 mars 2021. (ANTON NOVODEREZHKIN/TASS/SIPA US / SIPA)

"Je suis né en même temps que la vidéo", disait Bill Viola. L'artiste américain, connu pour ses installations vidéo monumentales comme celles du Grand Palais à Paris en 2014, est mort vendredi 12 juillet 2024.

Il s'est "éteint paisiblement chez lui", à l'âge de 73 ans, a indiqué son studio dans un post Instagram, en précisant qu'il souffrait de la maladie d'Alzheimer.

Né à New York en 1951, Bill Viola avait entamé des études d'art plastique à l'université de Syracuse (New York) avant de bifurquer vers des recherches plus expérimentales. Ses premières installations vidéos sur de grandes surfaces remontent au début des années 1970, lors de l'effervescence du nouvel art vidéo et des performances.

Au fil du temps, influencé notamment par les peintres italiens du Quatrocento (Giotto, Lorenzetti et Duccio), son travail devient plus intimiste et reflète une recherche spirituelle personnelle. En 1980, il avait d'ailleurs rencontré un maître zen au Japon, Daien Tanaka, qui était devenu son maître spirituel.

Dans son oeuvre, Bill Viola voulait, disait-il "sculpter le temps". "Le temps est la matière première du film et de la vidéo. La mécanique peut en être des caméras, de la pellicule et des cassettes, ce que l’on travaille, c’est du temps", expliquait Bill Viola au sujet de son travail, empreint de mystère.

Son esthétique "se rapproche de la pratique de la méditation, qui consiste à se fixer sur un temps présent, à concentrer son regard pour aller plus loin dans la perception d’un sujet", analysait pour sa part le Grand Palais, qui présentait une exposition de Bill Viola en 2014.

On se souvient de cette exposition impressionnante, qui montrait plus de vingt œuvres monumentales représentant des heures de vidéo et un dispositif de plus de trente écrans aux thèmes métaphysiques.

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