La copie d'un célèbre tableau de Poussin, répertorié perdu par l'Etat, retrouvé 170 ans après dans une chapelle de la Loire

Une copie d'un célèbre tableau de Poussin vient d'être retrouvée dans la chapelle romane de Chambriac dans la Loire. Grâce à une requête des services de l'État, la toile a retrouvé son histoire.
Article rédigé par franceinfo Culture - Joanne MASSARD
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Une copie d'un célèbre tableau de Poussin a été retrouvée dans une chapelle de Chambriac dans la Loire (FRANCE 3 SAINT-ETIENNE)

À la vue de tous et pourtant oublié dans cette petite chapelle depuis plus de 60 ans, ce tableau est une part de l'histoire française. Personne ici ne s'en rappelait. Cette toile un temps oublié est une copie d'un célèbre tableau de l'artiste Nicolas Poussin, L'Assomption de la Vierge. Elle vient enfin de retrouver la lumière.

Accrochée dans la chapelle de Chambriac d'Usson en Forez depuis 1960, personne ne soupçonnait son origine. Même le gardien des lieux n'imaginait pas s'occuper d'un trésor national : "Je l'ai toujours vue ici. Je ne m'imaginais pas qu'il avait une valeur. On va prendre plus de précautions à présent", avoue Paul Cerisier.

Elle a été réalisée en 1852.
Une copie d'un célèbre tableau de Poussin a été retrouvée dans une chapelle de Chambriac dans la Loire. Elle a été réalisée en 1852. (FRANCE 3 SAINT-ETIENNE)


Sa valeur n'est pas forcément pécuniaire mais plutôt historique. Cette toile date de 1852. Réalisée par le peintre Auguste Piot, elle est une copie, quatre fois plus grande, que le célèbre tableau de Nicolas Poussin, actuellement visible dans l’aile Sully, au musée du Louvre à Paris. Elle aurait été commandée par le curé de l'époque pour décorer l'église du village. Une commande payée par l'Etat comme cela se faisait au 19e siècle. Historiquement, jusqu’en 1871, les gouvernements de la Restauration et du Second Empire étaient de généreux mécènes. Durant cette période, les commandes se sont multipliées pour décorer des églises. 

172 ans plus tard, c'est l'Etat lui-même qui vient de demander des nouvelles de son tableau. Le maire  d'Usson-en-Forez, Hervé Béal, a récemment reçu un courrier du Centre national des arts plastiques lui imposant de mener l'enquête : "En 1852, ils n'avaient pas de moyen d'affichage, donc ils nous ont envoyé une copie du tableau du Louvre, mais ils n'avaient ni la dimension, ni la qualité de la peinture" explique-t-il. La toile sous leurs yeux depuis toutes ces années, est en réalité un véritable trésor d'Etat. 

Pour l'heure, ce dernier n'a rien réclamé d'autre. Ses services vont inventorier l'œuvre en très bon état dans le registre des collections nationales. Quant à la commune ligérienne, elle est heureuse, et fière, de voir ce tableau venir enrichir sa collection, déjà riche d'une vierge romane du XIIe siècle. 

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