Le provocateur Damien Hirst brûle 5 000 de ses peintures dans sa galerie londonienne... restent leurs NFT
Dans le cadre de son projet "The Currency", l'artiste britannique Damien Hirst a prévu de faire partir en fumée environ 5 000 de ses oeuvres, toutes similaires, dont les propriétaires ont préféré garder les NFT.
Cela se passe en direct sur Instagram : l'artiste britannique Damien Hirst a entrepris mardi 11 octobre de brûler "en public" des centaines de ses peintures dans sa galerie londonienne. Un happening mené dans le cadre de son projet The Currency, qui proposait aux acquéreurs de garder soit l'oeuvre d'art physique soit un NFT (certificat d'authenticité numérique).
Brûler les œuvres "fait partie du processus"
Damien Hirst, l'un des artistes les plus cotés du monde, volontiers provocateur, s'approche des cheminées en salopette argentée. Il brûle, devant des dizaines de personnes présentes (et des centaines d'autres via Instagram), une à une ses peintures, toutes similaires avec des points multicolores sur des feuilles A4.
"Instinctivement, j'ai le sentiment que ce n'est pas bien de brûler les œuvres d'art. Mais quand j'y pense, je sais que je dois brûler les œuvres parce que cela fait partie du processus dans lequel je suis", déclare l'artiste aux journalistes sur un ton solennel, en jetant ses œuvres dans les flammes.
Qu'est ce que son projet "The Currency" ?
Damien Hirst, dont la Fondation Cartier avait exposé la série Les Cerisiers en fleurs à l'été 2021, dévoilait au même moment, en juillet 2021, son projet The Currency (La Monnaie). Il consiste en la mise en vente de 10 000 œuvres (ces peintures avec des points multicolores), à 2 000 dollars l'unité (2 060 euros environ).
A chacune des 10 000 peintures correspond un NFT, un "jeton non fongible", c'est-à-dire non substituable et donc unique. Concrètement, il s'agit d'un certificat d'authenticité numérique en théorie infalsifiable, inscrit dans une "blockchain" (une chaîne de blocs), tout comme les cryptomonnaies.
Les acheteurs avaient un an, jusqu'au 27 juillet 2022, pour choisir : soit ils optaient pour la peinture, soit pour le NFT. Plus de la moitié (5 149) ont décidé de garder la peinture, les autres ont préféré le NFT. Ce sont les œuvres d'art de ces derniers qui ont été brûlées.
Près de 5 000 partiront donc en fumée. Un millier de peintures devaient être brûlées mardi. Les autres le seront sur plusieurs dates en octobre.
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