Cet article date de plus de trois ans.

"Les gens de couleur peuvent également être des mécènes" : un millionnaire indien révèle être l'acquéreur d'une œuvre numérique à près de 60 millions d'euros

Le millionnaire indien Vignesh Sundaresan a révélé être Metakovan, le mystérieux acquéreur de l'œuvre d'art numérique vendue la semaine dernière à 69,3 millions de dollars (58,2 millions d'euros) chez Christie's.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
L'oeuvre "Everydays : The First 5,000 days" de l'artiste Beeple vendue à 69,3 millions de dollars le 11 mars 2021 chez Christie's (détail). (HANDOUT / CHRISTIE'S AUCTION HOUSE / AFP)

La semaine dernière, la maison d'enchères Christie's avait annoncé la vente de l'œuvre d'art, Everydays : the First 5 000 Days, un collage de 5 000 images numériques, signée par l'artiste américain Beeple, de son vrai nom Mike Winkelmann, à un collectionneur répondant au pseudonyme de Metakovan.

L'oeuvre "Everydays : The First 5,000 days" de l'artiste Beeple vendue à 69,3 millions de dollars le 11 mars 2021 chez Christie's (détail). (HANDOUT / CHRISTIE'S AUCTION HOUSE / AFP)

Jeudi 18 mars, dans un billet de blog, Vignesh Sundaresan, alias Metakovan, entrepreneur technologique indien basé à Singapour, a révélé avoir acquis l'oeuvre d'art pour "montrer aux Indiens et aux personnes de couleur qu'ils pouvaient être également des mécènes". Il a attribué son ascension sociale, de simple étudiant en ingénierie jusqu'à devenir un millionnaire en série, à sa découverte des crypto-monnaies en 2013.

"L'oeuvre la plus précieuse de cette génération"

Le montant de la vente a fait l'effet d'une bombe sur le marché de l'art, où l'art numérique n'était encore qu'une niche il y a six mois. Le peintre britannique David Hockney et le plasticien américain Jeff Koons sont les seuls artistes de l'histoire de l'art à avoir vendu de leur vivant des oeuvres à un prix supérieur. Il s'agit de la première oeuvre d'art purement numérique jamais vendue par une grande maison d'enchères. La mise initiale était de 100 dollars mais son prix a fini par s'envoler.

L'oeuvre a été conçue à partir de "NFT" (non-fungible tokens), ou jetons non-fongibles, recourant à la technologie dite "blockchain", utilisée également par les cryptomonnaies comme le bitcoin. L'authenticité et la traçabilité d'objets virtuels tels que Everydays sont réputées inviolables.

"Quand on parle de NFT de grande valeur, celui-ci va être très difficile à battre", avait déclaré Metakovan, cité dans le communiqué de Christie's après qu'il a emporté Everydays, c'est "le joyau de la couronne, l'oeuvre la plus précieuse de cette génération".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.