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NFT : vingt successions d'artistes dont la famille Picasso, exigent un plus grand respect du droit d'auteur

Dans une tribune publiée jeudi plusieurs successions de grands noms de l'art contemporain, dont la Fondation Le Corbusier ou Lempika, exigent plus de respect du droit d'auteur et de ses ayants droit dans le milieu des NFT.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Les œuvres de Michael Winkelmann (Beeple) exposées dans le cadre de l'exposition "Let's Go Digital" lors de l'avant-première au Palazzo Strozzi le 17 mai 2022 à Florence, en Italie. (ROBERTO SERRA - IGUANA PRESS / GETTY IMAGES EUROPE)

Plusieurs successions d'artistes dont celles des familles Picasso et Magritte appellent jeudi dans une tribune à ce que le marché, en expansion, des NFT se construise "dans le respect" du droit d'auteur.

"L'irruption des NFT sur le marché de l'art a suscité, ces derniers mois, une spéculation d'une ampleur sans précédent. Partout dans le monde, quantité d'opérateurs se sont lancés, souvent dans la précipitation, dans des initiatives visant à proposer à la vente des oeuvres, nouvelles ou préexistantes, attachées à ces jetons numériques enregistrés dans la blockchain", écrivent près de vingt successions d'artistes parmi lesquels des grands noms de l'art contemporain mondial.

Un millier d'oeuvres frauduleuses retirées des plateformes de vente

Or, poursuivent-elles, la commercialisation de certains de ces NFT se fait "souvent sans le concours de l'artiste ou de ses ayants droit""Il important que les acteurs du marché gardent à l'esprit les règles de droit élémentaires qui s'y appliquent, au risque de voir leur responsabilité engagée (...) toute reproduction et toute communication au public d'une oeuvre d'art, qu'elle soit partielle ou totale, ne peut avoir lieu qu'avec le consentement de l'artiste ou de ses ayants droit", insistent-elles.

Ainsi, plus "d'un millier d'oeuvres frauduleuses et de contrefaçons ont été retirées des plateformes de vente de NFT", ces derniers mois précise le communiqué de l'ADAGP (Société française de perception et de répartition des droits d'auteur dans le domaine des arts graphiques et plastiques), également signataire de la tribune.

Pour ce faire, ces successions d'artistes et l'ADAGP ont lancé un site internet. Objectif ? faciliter les demander pour les créations de NFT (NFT-artists-rights.com). Parmi les signataires de la tribune : la Fondation Le Corbusier, les archives Yves Klein, la succession de Lempicka ou encore la succession Miro.

Un intérêt grandissant pour les NFT depuis 2021

Les jetons non fongibles ou NFT existent depuis plusieurs années mais l'intérêt qu'ils suscitent s'est accru en 2021 avec plusieurs ventes médiatisées, notamment celle en décembre 2021 de l'oeuvre de l'artiste Beeple qui s'est vendue à 69,3 millions de dollars aux Etats-Unis.

Après des années d'hésitation, maisons d'enchères et galeries se sont engagées dans ce nouveau marché. Toutefois, ce boom bouleverse les codes traditionnels de validation de ce qu'est une oeuvre d'art.

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