: Vidéo Quel est l'impact environnemental du célèbre festival américain Burning Man ?
"Ne laisser aucune trace" est l'un des ses principes fondateurs. Et pourtant. Incinération de sculptures, détritus abandonnés... Voilà ce qu'il s'y passe vraiment.
70 000 festivaliers. Une ville éphémère en plein désert. Une utopie sociale. C'est le Burning Man. L'un des principes fondateurs de ce festival est de ne "laisser aucune trace" pour préserver ce site naturel. Pourtant, son impact environnemental fait régulièrement débat. Chaque année, à la fin du mois d'août, le festival s'installe dans le désert de Black Rock, au nord-ouest du Nevada. Pendant environ une semaine, ce site se transforme en gigantesque ville éphémère.
En 1997, elle accueillait 10 000 festivaliers. En 2018, le nouveau plafond fixé par les autorités est de 70 000 personnes.
Zéro déchet ?
En théorie, les participants ne doivent laisser aucun déchet sur place. Après l'événement, une équipe ratisse le site pendant deux semaines pour ramasser les déchets restants et nettoyer les traces de feu. Malgré ces mesures, certains habitants de villes voisines se plaignent de détritus abandonnés dans leur commune.
De plus, l'impact climatique du festival est souvent pointé. En 2006, avec 40 000 participants, le Burning Man a rejeté plus de 27 000 tonnes de gaz à effet de serre.
Parmi les causes, l'un des piliers du festival : l'incinération de nombreuses sculptures. S’ajoutent à cela les transports : 87 % du bilan carbone du festival vient de cette source. Le vélo est privilégié sur le site mais malgré tout, des milliers de véhicules à moteur sont utilisés pour s'y rendre, occasionnant d'importants embouteillages en plein désert. Le site accueille même une piste d'aéroport temporaire et certains participants s'y rendent en jet privé.
Au total, selon une estimation de 2014 du journal LA Weekly, chaque festivalier produit en moyenne 2 fois plus de CO2 qu'un Américain moyen.
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