"Au rythme des formes" : l'exposition hors les murs du musée de Grenoble
Depuis 2003, le musée de Grenoble organise des expositions hors les murs pour faire découvrir l’art et aller à la rencontre du public. Cette année, une dizaine d'oeuvres ont été accrochées à la bibliothèque de l'Abbaye à quelques kilomètres du musée.
Tous les ans, le musée de Grenoble sélectionne quelques œuvres qui, le temps d’une exposition, voyagent vers des lieux inhabituels. Cette année, c’est la bibliothèque de l'Abbaye qui accueille jusqu’au 7 juin l'exposition "Au rythme des formes". Une manière d’ouvrir les portes du musée à ceux qui n’osent d’ordinaire pas les pousser.
Reportage : France 3 Alpes – I. Colbrant / Y. Glo / S. Villatte
Depuis 2003, le musée de Grenoble mène une politique d’ouverture afin de briser les tabous qui freinent parfois les plus réticents à entrer au musée. En délocalisant quelques œuvres, le musée se veut proche de tous les publics. "On essaie de reconstituer l’ambiance du musée dans l’endroit où nous nous trouvons et permettre ainsi aux personnes qui viennent de réaliser que ce n’est pas quelque chose d’étranger, mais au contraire quelque chose de familier", explique Guy Tosatto, le directeur du musée de Grenoble.
"Au rythme des formes" présente dix peintures et sculptures du XXe siècle qui lient musique et art. Plusieurs animations ludiques sont proposées tout au long de l’exposition, afin de sensibiliser le public au mélange et à la complémentarité des arts. Pour la directrice de la bibliothèque de l'Abbaye, cette façon d'aborder la culture est indispensable "Le tableau est un support qui apporte beaucoup : montrer que la bibliothèque est vraiment un lieu où il se passe des tas de choses, parfois sur des petites animations, parfois sur des animations beaucoup plus importantes."
L’art voyageur
L’initiative séduit et attire chaque année de nombreux visiteurs. Une reconnaissance qui justifie le déplacement des œuvres, opération toujours délicate et quelque peu angoissante pour les commissaires d’exposition et l’équipe de transporteurs. Minutie et rigueur sont de la partie jusqu’au dernier accrochage. Les yeux rivés sur les toiles manipulées, Guy Tosatto se confie : "Quand on manipule des œuvres c’est toujours stressant parce qu’on prend un risque, forcément, qu’on essaie de minimiser au maximum. On est heureux quand les oeuvres sont accrochées !"
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