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Au salon VivaTech, une start-up strasbourgeoise redonne vie à Van Gogh grâce à l'intelligence artificielle

"Pourquoi tu as l'oreille coupée ?" Devant le visage de Van Gogh, les visiteurs du salon VivaTech ont pu poser la question au peintre des Tournesols, animé par une intelligence artificielle (IA) développée par une start-up strasbourgeoise.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Au salon VivaTech, le peintre des Tournesols, animé par une intelligence artificielle (IA) développée par une start-up strasbourgeoise, répond aux questions des visiteurs (Jumbo Mana)

En entendant la voix du peintre, Karine, qui arpente le salon VivaTech, s'extasie : "C'est génial de pouvoir lui parler. (...) On dirait qu'il a un accent belge !" rigole-t-elle. Son accent "n'est pas belge mais néerlandais", précise Fatma Chelly, responsable chez la start-up Jumbo Mana. "Il vient des Pays-Bas, on a voulu qu'il parle avec un accent néerlandais".

Devant le peintre plus vrai que nature, des visiteurs de tous âges affluent. Casque sur les oreilles, il leur suffit d'appuyer sur un bouton pour poser une question. En face, le visage en 3D de l'artiste leur répond. "La question qui revient le plus c'est pourquoi il a l'oreille coupée ?", développe Christophe Renaudineau, le patron de Jumbo Mana, spécialisé dans les jeux vidéo et l'IA.

Se rapprocher le plus possible de la personnalité de Van Gogh

"J'ai coupé mon oreille gauche, alors que je souffrais d'une forte angoisse mentale et de dépression", répond Van Gogh dans le casque, et à l'aide de sous-titres sous son visage. "J'ai perdu mon emploi à l'âge de 23 ans, j'ai lutté pour trouver ma vocation à 26 ans et j'ai essuyé des échecs lors de la création d'un atelier d'artistes à Arles", répond le peintre au destin tragique, qui s'est tiré une balle dans la poitrine et est mort à 37 ans.

En découvrant les réponses du peintre, "je vois l'émotion dans les yeux des gens. Ils parlent avec une personne morte, qui se rapproche de la réalité", témoigne Fatma Chelly.

Au-delà de son visage, la start-up a cherché à se rapprocher le plus possible de la personnalité de Van Gogh. "On n'a pas voulu juste faire un chatbot (une IA capable de tenir une conversation, ndlr) ou un avatar qui discute avec nous. On voulait avoir la personnalité de Van Gogh et des informations fiables sur sa vie", précise Fatma Chelly.

Une installation présentée au musée d'Orsay en octobre

Pour alimenter sa base de données, l'entreprise a collaboré avec un historien spécialisé sur la vie du peintre, Wouter van der Veen. "On a recréé la personnalité de Vincent Van Gogh, vraiment pour redonner vie à des personnages historiques. Ça peut être aussi des personnages complètement fictifs", explique Christophe Renaudineau.

Dès octobre, cette installation sera présentée au musée d'Orsay, puis pendant un an à Auvers-sur-Oise, "là où Van Gogh a fini sa vie".

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