Carte blanche au joaillier orfèvre Jean Boggio au musée des Tissus de Lyon
Le musée des Tissus de Lyon célèbre 40 ans de carrière du créateur Jean Boggio à travers l'exposition "Les nouvelles mascarades". L'artiste a accordé une visite privée à une équipe de France 3 Lyon.
Jean Boggio mis à l’honneur au musée des Tissus de Lyon. Le joailler orfèvre a eu carte blanche pour retracer 40 ans de création à travers l’exposition Les Nouvelles Mascarades. Contexte sanitaire oblige, le musée est fermé au public. C'est donc à travers des visites virtuelles que l'on peut découvrir son talent.
Jean Bioggo a accordé à l'équipe de France 3 Lyon une visite privée au cours de laquelle il est revenu sur les origines de sa passion. "Dès l’âge où j’ai pu tenir un crayon, j’ai dessiné en libérant mes émotions et en racontant mes émotions", raconte celui qui a réalisé un dessin de Venise sur tissu dès l’âge de 13 ans.
L’artiste n’a jamais oublié les conseils de son professeur de français alors qu'il était en sixième : "Il m’a dit "ce que vous faites dans vos rédactions, contez-le dans vos dessins". J’ai raconté mes premières encres de Chine, avec des paysages improbables, des villes du futur, des Venise ou des villages provençaux qui, bien des années plus tard, sont devenus ma marque de fabrique".
Un architecte du bijou
L’adolescent passionné de dessin et d’architecture choisira plus tard l’orfèvrerie joaillerie pour métier. Dès 1988, Jean Boggio réalise ses premières pièces : de toutes petites sculptures. "J’ai eu la chance d’être un architecte du bijou. Quand j’ai osé ça, tout de suite j’ai eu un accueil de la presse internationale, plus un accueil des collectionneurs. Mes premiers ont été des Lyonnais, puis il y en a eu après à travers le monde".
Toute sa carrière sera marquée par ce processus d’imagination, de construction et de réalisation. Jean Boggio crée du mobilier, des miroirs, de la vaisselle et des dessins pour le textile. Avec toujours en tête l’insouciance et l’imaginaire de l’enfance.
S’il n’y pas de rêve, il n’y a pas de futur. Sans imagination, sans chaleur, la vie serait triste
Jean Boggio
"Quand j’ai osé mes premières bagues avec des petits châteaux, tout le monde m’a traité de cinglé. Ce que je voulais montrer dans ce travail, c’est aussi un espoir à la jeunesse et une ode à la passion et l’audace".
Clin d'oeil symbolique à cette exposition, le musée des Tissus est le premier musée visité par Jean Boggio. Il avait alors 8 ans !
Prochaine visite virtuelle - conférence organisée par le musée: mardi 20 avril à 12h30 sur Zoom.
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