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Celluloïd : l'art en plastique de Marie-Léon Arbez-Carme au Musée du peigne et de la plasturgie d'Oyonnax

On dirait de la céramique, parfois de la porcelaine, mais c'est sur du plastique que Marie-Léon Arbez-Carme (1858-1928) a gravé ses portraits et ses motifs. Cet artiste oublié a été le premier à utiliser le celluloïd comme support d'oeuvre d'art. Ses assiettes et ses tableaux en plastique sont à voir au Musée du peigne et de la plasturgie d'Oyonnax.
Article rédigé par Cécile Mathy
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Assiette en celluloïd - Marie-Léon Arbez-Carme
 (Florence Daudé)

C'est une matière qui n'est presque plus utilisée de nos jours. Trop inflammable, le celluloïd reste employé pour produire des balles de tennis de table. Il servait auparavant à fabriquer les pellicules cinématographiques. Mais à la fin du XIXe siècle, il s'agit de la toute première matière plastique artificielle. Elle fut inventée en 1870 aux Etats-Unis. Ce matériau intrigue Marie-Léon Arbez-Carme. Le sculpteur et graveur sur bois, originaire de Saint-Claude, vient s'installer à Oyonnax dans la vallée de la plasturgie, à la fin du XIXe siècle. Féru de sciences, il décide de s'en servir comme support d'objets d'art. Il en créé plus de 2000 en quarante ans, des objets légués à la ville d'Oyonnax à sa mort en 1928.

Reportage : France 3 Rhône-Alpes, F. Grassaud / C. Lepoittevin / S. Trentesaux.

Un résultat bluffant

Le celluloïd est un mélange de nitrate de cellulose et de camphre. Marie-Léon Arbez-Carme le patine et le grave en utilisant des pigments et des oxydes. Le résultat est bluffant : ses assiettes ressemblent à de la céramique ou à de la porcelaine. 
 

C’est un homme de progrès et de science. Il a le souci d’utiliser ce matériau de le magnifier comme un matériau noble : comme le marbre, le bois, l’ébène, etc…

Virginie Kollmann-Caillet
Conservatrice du musée du peigne et de la plasturgie d'Oyonnax

L'épreuve du temps

Ses objets seront même présentés lors de l'Exposition universelle de 1900 aux côtés de ceux d'autres fabricants d'Oyonnax. Mais le celluloïd résiste mal à l'épreuve du temps. Des fissures sont visibles sur les tableaux de Marie-Léon Arbez-Carme, des oeuvres en sursis à voir au musée du peigne et de la plasturgie d'Oyonnax.
 

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