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Charlie Hebdo sortira mercredi prochain et sera tiré à 1 million d'exemplaires
L'urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur à Charlie Hebdo, a assuré jeudi à l'AFP que Charlie Hebdo dont la rédaction a été décimée mercredi dans une attaque terroriste, paraîtrait mercredi prochain. L'avocat du journal, lui, a précisé que le tirage serait exceptionnellement porté à un million d'exemplaires.
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Le journal sera réalisé par les survivants
Richard Malka rappelle que le tirage habituel de l'hebdomadaire satirique est de 60 000 exemplaires. Ce sera un numéro de 8 pages, a-t-il dit, au lieu de 16 pages habituellement.
L'équipe de "survivants" de Charlie Hebdo, une douzaine de personnes, se retrouvera vendredi matin à "Libération", qui les hébergera, pour commencer à travailler, a précisé l'avocat. Les locaux de Charlie ne sont en effet pas accessibles pour les besoins de l'enquête.
"Ce n'est pas la connerie qui va gagner"
"On va continuer, on a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord", a indiqué pour sa part le médecin urgentiste Patrick Pelloux. "C'est très dur, on est tous avec notre peine, notre douleur, nos peurs, mais on va le faire quand même parce que ce n'est pas la connerie qui va gagner", a-t-il continué d'une voix blanche.
Nombreux soutiens
Depuis l'attentat, le journal a reçu de multiples proposition, sous forme d'aide financière, d'abonnements ou d'appui matériel.
Après une offre de soutien lancée mercredi par France Télévisions, Radio France et Le Monde, la plupart des grands médias hexagonaux se sont joints à cette initiative, de RTL à Lagardère Active (Europe 1, JDD, Elle), en passant par l'AFP, les groupes Amaury (Le Parisien, L'Equipe), France Médias Monde (RFI, France 24) ou NextRadioTV (BFMTV, RMC).
Ces médias devaient se réunir jeudi après-midi avec les responsables de Charlie Hebdo pour mettre en forme leur appui.
La Banque publique d'investissement Bpifrance a décidé de prendre 50 abonnements pour ses 42 directions régionales et son siège, en signe de solidarité. De leur côté, les distributeurs, du dépositaire au kiosque, ont décidé de reverser à Charlie Hebdo la part qui lui revient habituellement, soit 50% du prix de vente, ont expliqué les Messagerie Lyonnaises de Presse (MLP).
Pour l'heure, il était impossible de s'abonner directement sur le site du journal qui se résumait au célèbre slogan "Je suis Charlie", déclinée en plusieurs langues.
Charlie Hebdo était au bord de la faillite avant le massacre
Avant l'attentat, Charlie Hebdo était au bord de la faillite et craignait de disparaître. Le journal ne se vendait qu'à 30.000 exemplaires, la moitié de
son tirage, alors qu'il avait besoin d'atteindre les 35.000 pour être à l'équilibre, avait expliqué Charb, directeur de la publication, tué mercredi.
Il avait lancé un appel aux dons en novembre, mais n'avait recueilli que quelques dizaines de milliers d'euros en fin d'année, alors qu'il visait un million.
Selon Patrick Pelloux, le président Hollande "avait voulu nous rencontrer quand il avait avait vu que le journal était en difficulté, cet été. On était allé le voir : le président voulait changer la loi de manière à ce que les journaux continuent à exister.
Le numéro du mercredi 7 janvier, jour de l'attentat, est pour l'instant épuisé dans les kiosques et était proposé à un prix très élevé sur internet, notamment sur le site d'enchères ebay.
Douze personnes, donc cinq dessinateurs de Charlie Hebdo (Charb, Wolinski, Cabu, Tignous, Honoré) et l'économiste Bernard Maris, ont été tuées mercredi dans l'attaque au siège du journal.
Richard Malka rappelle que le tirage habituel de l'hebdomadaire satirique est de 60 000 exemplaires. Ce sera un numéro de 8 pages, a-t-il dit, au lieu de 16 pages habituellement.
L'équipe de "survivants" de Charlie Hebdo, une douzaine de personnes, se retrouvera vendredi matin à "Libération", qui les hébergera, pour commencer à travailler, a précisé l'avocat. Les locaux de Charlie ne sont en effet pas accessibles pour les besoins de l'enquête.
"Ce n'est pas la connerie qui va gagner"
"On va continuer, on a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord", a indiqué pour sa part le médecin urgentiste Patrick Pelloux. "C'est très dur, on est tous avec notre peine, notre douleur, nos peurs, mais on va le faire quand même parce que ce n'est pas la connerie qui va gagner", a-t-il continué d'une voix blanche.
Nombreux soutiens
Depuis l'attentat, le journal a reçu de multiples proposition, sous forme d'aide financière, d'abonnements ou d'appui matériel.
Après une offre de soutien lancée mercredi par France Télévisions, Radio France et Le Monde, la plupart des grands médias hexagonaux se sont joints à cette initiative, de RTL à Lagardère Active (Europe 1, JDD, Elle), en passant par l'AFP, les groupes Amaury (Le Parisien, L'Equipe), France Médias Monde (RFI, France 24) ou NextRadioTV (BFMTV, RMC).
Ces médias devaient se réunir jeudi après-midi avec les responsables de Charlie Hebdo pour mettre en forme leur appui.
La Banque publique d'investissement Bpifrance a décidé de prendre 50 abonnements pour ses 42 directions régionales et son siège, en signe de solidarité. De leur côté, les distributeurs, du dépositaire au kiosque, ont décidé de reverser à Charlie Hebdo la part qui lui revient habituellement, soit 50% du prix de vente, ont expliqué les Messagerie Lyonnaises de Presse (MLP).
Pour l'heure, il était impossible de s'abonner directement sur le site du journal qui se résumait au célèbre slogan "Je suis Charlie", déclinée en plusieurs langues.
Charlie Hebdo était au bord de la faillite avant le massacre
Avant l'attentat, Charlie Hebdo était au bord de la faillite et craignait de disparaître. Le journal ne se vendait qu'à 30.000 exemplaires, la moitié de
son tirage, alors qu'il avait besoin d'atteindre les 35.000 pour être à l'équilibre, avait expliqué Charb, directeur de la publication, tué mercredi.
Il avait lancé un appel aux dons en novembre, mais n'avait recueilli que quelques dizaines de milliers d'euros en fin d'année, alors qu'il visait un million.
Selon Patrick Pelloux, le président Hollande "avait voulu nous rencontrer quand il avait avait vu que le journal était en difficulté, cet été. On était allé le voir : le président voulait changer la loi de manière à ce que les journaux continuent à exister.
Le numéro du mercredi 7 janvier, jour de l'attentat, est pour l'instant épuisé dans les kiosques et était proposé à un prix très élevé sur internet, notamment sur le site d'enchères ebay.
Douze personnes, donc cinq dessinateurs de Charlie Hebdo (Charb, Wolinski, Cabu, Tignous, Honoré) et l'économiste Bernard Maris, ont été tuées mercredi dans l'attaque au siège du journal.
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