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Christian Lacroix crée une fresque inspirée du Moyen Age au château de Tarascon

La Grande Galerie du Moyen Âge du château de Tarascon accueille une exposition permanente en trois actes entre Moyen Âge et création contemporaine. Grand amateur d'art, le styliste Christian Lacroix assure le rôle de commissaire d'exposition et présente une oeuvre originale tissée.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Tapisserie originale de Christian Lacroix au château de Tarascon 
 (France 3 / Culturebox)

Laissez-vous en enfermer entre les tours gigantesques du château de Tarascon et plongez dans un dédale d'art contemporain et de voix du Moyen Age. La nouvelle installation du château a été imaginée par un commissaire d'exposition très inspiré. Le styliste Christian Lacroix a sélectionné des oeuvres contemporaines qui entrent en résonnance avec le passé. Point d'orgue du parcours, une tapisserie monumentale créée spécialement par le couturier. 

Reportage : H. Bouyé / V. Danger / J. Deba

De la prison à l'expression 

Si les stigmates du Moyen-Age persistent, l'ombre de la prison du château de Tarascon n'est plus qu'un souvenir ancien. Depuis 1926, la forteresse médiévale où demeuraient les ducs d'Anjou au XVe siècle, n'a plus jamais enfermé aucun prisonnier. Aujourd'hui, l'édifice est un lieu ouvert sur toutes les cultures et accueille des expositions permanentes ou temporaires.

  • Le cri silencieux des poupées de Pascal Monteil
Avec leur bouche fermée par des coutures, leur corps marqué de balafres, les poupées de chiffon du plasticien Pascal Monteil qui jonchent le sol rappellent le lourd passé de prison. "Cette création contemporaine dialogue avec cette mémoire carcérale et la révèle la souffrance de ceux qui ont été emprisonnée ici", explique  Aldo Bastié, conservateur du château de Tarascon.
Poupées de Pascal Monteil
 (France 3 / Culturebox)
  • Les murs parlent
L'exploration à travers ce passé tragique se dévoile encore avec des traces laissée par les détenus sur les murs du château. Les soldats des guerres européennes, catalans, espagnols, britanniques, belges, hollandais, ou bien prisonniers de droit commun, ont gravé sur les sols et les murs des cachots des centaines de graffitis. 
Dessins des prisonniers sur les murs du château de Tarascon
 (France 3 / Culturebox)
  • Un bestiaire fantastique et sensoriel 
La déambulation conçue par Christian Lacroix mène le visiteur dans un labyrinthe mystérieux et intrigant. Du bestiaire peint et sculpté au XVe siècle qui constelle encore les plafonds des grandes salles aux animaux étranges de Thibault Franc, le public oscille encore une fois entre le passé et le présent. Pour la première fois, le bestiaire du château se donne à voir dans toute sa beauté et sa diversité au plus près des visiteurs.
Bestiaire contemporain de Thibault Franc
 (France 3 / Culturebox)
L'installation sonore créée par l’association Artesens offre à tous les publics une approche polysensorielle de ces créatures qui hantaient l’imaginaire des hommes du Moyen Âge.
  • Double hommage à la "tarasque"
Pour clore le parcours, Christian Lacroix rend doublement hommage à la "Tarasque", animal imaginaire du folklore provençal qui hantait les marécages du pays de Tarascon. Le couturier s'est emparé de la figure mythologique et invente un ultime dialogue entre une Tarasque en laine et une tarasque en osier. 
  (France 3 / Culturebox)

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