D'exceptionnelles icônes orthodoxes roumaines exposées dans la basilique de Fourvière à Lyon
Ces icônes sur verre de Roumanie furent pendant très longtemps dénigrées car réalisées par des paysans. Des représentations que les autorités religieuses condamnaient avec virulence, les jugeant caricaturales et déshonorantes pour les véritables images des saints.
Au milieu du 19e siècle, certains évêques allaient jusqu’à affirmer que ces icônes faisaient courir aux femmes enceintes le risque d’accoucher de monstre… Il faudra attendre près de deux siècles pour qu’elles soient enfin reconnues.
Ces icônes ont longtemps été méprisées, parce qu’elles sont modestes, elles sont peu habiles. Les autorités religieuses trouvaient qu’on se moquait un peu de la mère du Christ, et ce n’est qu’au premier tiers du 20e siècle que la nouvelle Roumanie, qui se constitue après le Traité de Versailles, va s’intéresser à son passé artistique et va les protéger.
Bernard Berthod, conservateur du musée d'art religieux de Fourvière.
Reportage : M. Figureau / M. Boudet / V. Bonnier
Trésor national
Aujourd’hui, ces œuvres singulières sont considérées comme l’un des emblèmes de la culture et des traditions du pays. Les icônes sur verre de Roumanie sont très recherchées et constituent même une source d’inspiration pour les artistes contemporains roumains.
A découvrir également dans cette exposition exceptionnelle, des icônes sur bois qui témoignent des influences balkaniques, russes et bysantines, sur l’église orthodoxe roumaine. Une plongée dans l’histoire de la Roumanie, sa christianisation et ses grands saints à découvrir à travers un art totalement méconnu en France.
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