Dans la peau d'un migrant : une expérience physique et sensorielle
Pas de scène à distance et de fauteuils confortables. Il y a d'abord l'attente, dehors en silence. Puis un dénommé King Phone cheveux gominés et chaussures croco qui débarque et nous bouscule littéralement. Nous ne sommes plus de simples spectateurs mais des clandestins à sa merci.
Pas le choix, il faut courir puis se baisser. Se taire. Puis se cacher et s'entasser vite dans un camion, matérialisé par un caisson. Et dans le noir le plus complet deux hommes nous rejoignent par le toit. Leur but qui devient le nôtre aussi, c'est l'Angleterre. Un voyage dans une quasi obscurité avec seulement des sons comme repères. Le moteur du camion, les conversations du chauffeur, le bruit d'un bateau. On a beau se dire qu'après le spectacle on va rentrer chez soi. Il n'empêche. L'habillage sonore traduit bien cette atmosphère pesante, l'angoisse de se faire prendre…
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