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DAU : la Russie soviétique en plein Paris, en image et en exclusivité
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 04/02/2019 18:31
Mis à jour le 05/02/2019 11:06
Les plus folles rumeurs courent dans Paris au sujet du projet DAU. Géniale reconstitution du passé soviétique ? Fiasco ? Jusque là aucune image n'était autorisée. En exclusivité, nous avons parcouru cette performance hors du commun, appareil photo en main. Résultat: un monde fascinant et triste. L'URSS reconstituée est photogénique, mais laisse pensif.
Christophe Airaud
Derrière ces portes se cache DAU. Par ici, nous pénétrons, une fois le visa accordé, dans un monde mystérieux. Le jeu de piste commence dès l’entrée. Deux bâtiments en travaux (le Chatelet et le théâtre de la Ville) sont les décors de cet Escape Game d’une URSS reconstituée. Des films, de la musique, du théâtre, des rencontres ... Mais pas de programmation fixe. Bienvenu dans le projet mégalo du réalisateur Ilya Khrzhanovsky.
(Christophe Airaud)
En parcourant ces longs couloirs en chantier, le visiteur découvre un bunker qui semble abandonné par ses occupants. Quelques silhouettes, visiteurs ou comédiens, figurants ou habitants de ce monde ? Abri militaire ou théatre du passé ?
(Christophe Airaud)
Devant une salle de projection,cet historien soviétique va-t-il raconter ou falsifier l'Histoire !! Le réalisateur russe Ilya Khrzhanovsky, cerveau du projet DAU s'attaque aux années révolues du bloc de l'Est et questionne sur les totalitarismes.
(Christophe Airaud)
A la sortie des salle de guerre, un sex bar. Le repos du guerrier, violence et immoralité en lumière tamisée.
(Christophe Airaud)
En face du bar, des salons au canapé de velour et jouet sexuel. Les clichés vont bon train. Dans ce monde disparu, le visiteur imagine la décadence. Fin de régne du soviétisme.
(Christophe Airaud)
Sous nos pas, dans le noir des coursives du théatre,des lits, des prisonniers, les camps. L'URSS et son Goulag.
(Christophe Airaud)
En haut d'un petit escalier, au dernier étage du Théâtre de la Ville, une prison ou un hospice. Malaise face à cette femme. Dénonciation de l'enfermement ou misére du communisme?
(Christophe Airaud)
Dans les réserves des ateliers, des mannequins démantibulés et démembrés. A l’image d’un empire soviétique qui éclata en morceaux le 26 décembre 1991.
(Christophe Airaud)
Au hasard d'une salle, apercevoir Jürgen Jürges .Il était le directeur de la photo de Fassbinder et Wenders. Il est maître d'œuvre des films du projet DAU. Car au-delà de cette déambulation, de ce parcours DAU c’est 700 heures de pellicule, 13 longs métrages projetés dans les grandes salles de ces 2 théâtres.
(Christophe Airaud)
La salle Rivalry, romantisme ou ennui. Ces mannequins de cire incroyablement humain guettent le visiteur au dernier étage du Théâtre de la Ville. Parfois, la musique résonne dans cette salle.
(Christophe Airaud)
Comme des comédiens las de jouer éternellement la même histoire, les personnages de DAU semblent fatigués, usés par la pesanteur soviétique.. .
(Christophe Airaud)
Toute la tristesse du monde dans l'attitude de cette femme. Attend-elle un mari prisonnier du Goulag, un amour réfugié à l’Ouest ou un fils parti à la guerre en Afghanistan. Ne serait-ce pas aussi cela l’âme russe ?
(Christophe Airaud)
Parfois, une surprise. Ce ne sont plus des personnages de cire, mais des figurants qui traversent le décor. La vraie vie d’antan surgit. Ce n’est pas tout à fait du théâtre, mais plus tout à fait une exposition.
(Christophe Airaud)
Voyeurisme? Au 4e étage du centre Pompidou, des physiciens dans leur appartement reconstitué à la sovietique, étudient sous l’œil du public. Histoire sans fin, DAU est un scénario tentaculaire qui perd le visiteur.
(Christophe Airaud)
Dans ces deux théâtres en chantier, il reste des portes interdites. Mais le projet DAU est en perpétuelle évolution. Qui sait si demain, cette issue ne sera pas ouverte ? La communauté DAU s'élargit, certains visiteurs sont accros et veulent encore et encore vivre dans DAU, d'autres sortent agacés de cette déambulation. Contrairement à l'URSS, DAU est une affaire à suivre.
(Christophe Airaud)
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