Découvrez l'univers intimiste de Charles Matton au musée des miniatures de Lyon
Les "boîtes" de Charles Matton (1931 - 2008) s'exposent enfin au musée de la miniature et du cinéma de Lyon. Un rêve qui se réalise pour Dan Ohlmann, miniaturiste et fondateur du musée. Car ces représentations minutieuses de divers intérieurs font le tour du monde depuis leur première exposition en 1987 au Palais de Tokyo à Paris. Un univers à découvrir jusqu'au 4 mars 2018.
Un atelier d'artiste, le cabinet de Sigmund Freud, la bibliothèque de Marcel Proust...autant d'intérieurs reproduits par Charles Matton. Cinéaste, photographe, illustrateur, sculpteur, l'artiste a développé sa technique des "boîtes" dans les années 1980. L'idée était de recréer fidèlement des décors qu'il souhaitait ensuite photographier ou peindre. Les couleurs, les jeux d'ombres et de lumières, les détails, rien n'est laissé au hasard. Des merveilles exposées dans un écrin idéal, le Musée de la miniature et du cinéma de Lyon. Un lieu unique en Europe, né des deux passions de son fondateur, Dan Ohlmann, les miniatures et les effets spéciaux au cinéma.
Reportage : France 3 Grand Lyon / A. Blanchard / M. Boudet / Q. Maury
17 boîtes de Charles Matton, provenant de collections privées et de différentes galeries et musées, sont présentées à Lyon. Une exposition organisée en étroite collaboration avec l'épouse de Charles Matton, Sylvie, qui fut à ses côtés pendant plus de 30 ans. Elle se souvient des méthodes de travail de son mari, et de l'utilité de ces fameuses boîtes. "Il a toujours procédé de la même manière, en encerclant ses sujets pour retrouver la réalité derrière les apparences. Pour Charles, les apparences étaient mensongères, on ne pouvait pas s'y fier. Il fallait aller voir ce qu'elles camouflent."
Jean-Pierre Jeunet est un admirateur
Le cinéaste Jean-Pierre Jeunet fait partie des admirateurs du travail de Charles Matton. L'univers de ces décors miniatures, l'atmosphère qu'il s'en dégage, tout ceci lui est familier.
Ce sont des objets qui auraient pu être dans mes films, je trouve. Il y a une parenté visuelle. C'est pour cela qu'il aimait mes films, et que j'aime son univers.
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