Démission du directeur des Chorégies d'Orange en conflit avec la mairie
Depuis l’élection à la tête de la commune en 1995 de Jacques Bompard, ex-Front national, les Chorégies d’Orange sont sur la corde raide. Pour ne pas dépendre financièrement de la commune, le festival lyrique très largement autofinancé par ses recettes propres avait obtenu une convention pluriannuelle avec l'ensemble de ses partenaires publics.
Mais quand en janvier le président des Chorégies, le député Les Républicains Thierry Mariani a annoncé sa démission, la mairie a sauté sur l'occasion pour reprendre la main. Les statuts prévoient qu'en cas de vacance de la présidence, un élu en assure l'intérim et convoque un conseil d'administration afin de désigner une nouvelle personne. Le problème, c'est que Marie-Thérèse Galmard, adjointe à la vie sociale à la mairie d'Orange veut rester à la tête du festival jusqu'à la fin du mandat de Thierry Mariani en 2018.
"Un coup de force" de la Ligue du Sud
Pour Raymond Duffaut, qui avait prévu de partir l'an prochain, c'en est trop, "c'est un coup de force" de la Ligue du Sud, le mouvement d'extrême droite du maire Jacques Bompard. Le directeur général du festival a donc décidé de démissionner.
La menace planait depuis l’élection de Jacques Bompard, comme le rappelle Raymond Duffaut dans sa lettre de démission. A l’époque, il parlait déjà de "problèmes d’éthique" : "S'il arrivait que la présidence de l'association revînt au maire de la ville ou à l'un de ses adjoints, il s'ensuivrait ma démission immédiate, car les valeurs que je portais ne pouvaient me permettre de continuer à travailler dans un tel nouveau contexte."
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