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Douze expositions à voir cet été à Paris

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
De nouvelles expositions ouvrent leurs portes pour l'été à Paris : le photographe Louis Stettner et la Beat Generation au Centre Pompidou, les animaux en images et en sons à la Fondation Cartier, Michel Houellebecq photographe au Palais de Tokyo. D'autres commencées plus tôt se poursuivent jusqu'à la rentrée : Miquel Barceló, Paula Modersohn-Becker, Pierre Paulin, Olafur Eliasson...

Moke – Photo : Maurice Aeschimann

La Fondation Cartier installe dans ses espaces une "méditation esthétique, sonore et visuelle autour d'un monde animal de plus en plus menacé", inspirée par l'œuvre de Bernie Krause, musicien et bioacousticien américain : des œuvres d'artistes du monde entier sont réunies autour de ses enregistrements (du 2 juillet 2016 au 8 janvier 2017). Ici, Moke, "L'Orchestre dans la forêt", 1999, CAAC – The Pigozzi Collection, Genève 
 (Moke – Photo : Maurice Aeschimann)
L'histoire d'un groupe de copains qui a essaimé après la Seconde guerre mondiale pour devenir un mouvement littéraire et artistique qui a scandalisé l'Amérique et qui a engendré toutes les contrecultures des dernières décennies. John Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs, leurs amis et leurs émules racontés à travers des films, des documents, des photos, des objets, des revues. L'exposition du Centre Pompidou évoque les lieux où les membres de la Beat Generation se sont retrouvés et ont créé, aux Etats-Unis et aussi à Tanger, au Mexique et à Paris. Ici, Ettore Sottsass : "Neal Cassady, Los Gatos, Californie, 1962", Centre Pompidou, MNAM-CCI, Bibliothèque Kandinsky, Fonds Sottsass © 
 (Adagp, Paris, 2016 photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Bibliothèque Kandinsky, Fonds Sottsass)
La première monographie à Paris de l'Allemande Paula Modersohn-Becker (1876-1907) est à voir au Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Une figure de l'art moderne à l'esthétique très personnelle, méconnue en France alors qu'elle a fait de nombreux séjours à Paris. Décédée à 31 ans, elle a peint pendant dix ans une œuvre riche et intense (jusqu'au 21 août 2016). Ici, Paula Modersohn-Becker, "Chat tenu par un enfant", vers 1903, Kunsthalle Bremen-Der Kunstverein in Bremen, Brême 
 (Paula-Modersohn-Becker-Stiftung, Brême)
Le Jeu de Paume propose une rétrospective du grand photographe tchèque qui toute sa vie a capté en maître les ombres et lumières de Prague et de ses alentours : la ville, la campagne ou tout simplement de sa fenêtre, le petit bout de jardin devant son atelier. Des images d'une grande poésie (jusqu'au 25 septembre 2016). Ici, Josef Sudek, "La dernière rose", 1956, Musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 
 (Succession de Josef Sudek)
Michel Houellebecq ne fait pas qu'écrire des romans et de la poésie. Il joue au cinéma… et il fait de la photographie. Le Palais de Tokyo l'invite à exposer ses obsessions avec des sons, des photographies, des installations et des films de lui et d'autres artistes invités.  Il espère dégager un "romantisme crépusculaire intrusif" qui incite à une deuxième visite (jusqu'au 11 septembre 2016). Ici, Michel Houellebecq, "France #017".
 (Courtesy de l'artiste et Air de Paris)
L'artiste catalan est au Musée Picasso, où il dialogue avec l'œuvre du maître espagnol dans une exposition centrée sur l'atelier, et à la BNF, qui se concentre sur ses gravures. Des céramiques, des peintures, des dessins et une grande fresque sur vitre éphémère qui laissent voir le goût de Miquel Barceló pour la matière et le geste (jusqu'au 31 juillet au Musée Picasso, jusqu'au 28 août à la BNF). Ici, Miquel Barceló, "Atelier avec six taureaux", 1994 
 (Galerie Bruno Bischofberger, Männedorf, Suisse, Collection Fischbach, Zurich / Galerie Bruno Bischofberger, Männedorf)
Dans la galerie de photographies du Centre Pompidou, huit décennies du travail de Louis Stettner, un photographe américain amoureux de la France : ses images fortes et poétiques nous racontent Paris après la guerre, les gens au travail, les manifestations contre la guerre au Vietnam, les passagers du métro new-yorkais, la sensualité des corps (jusqu'au 12 septembre 2016). Ici, Louis Stettner, "Joueurs de cartes", de la série "Penn Station", New York, 1958, Collection Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, Paris, don de l'artiste en 2015
 (Centre Pompidou / Dist. RMN-GP © Louis Stettner)
Cinquante ans du travail du Japonais Nobuyoshi Araki sont exposés au Musée Guimet : 400 photos, dont ses célèbres photos de femmes ligotées mais aussi les fleurs, son récit autobiographique en images, sa relation avec sa femme Yoko, l'évocation de la mort (jusqu'au 5 septembre 2016). Ici, "Fleurs (Flowers", 1985-2008, collection privée, New York
 (Nobuyoshi Araki / Courtesy Taka Ishii Gallery)
Une grande rétrospective du designer et architecte d'intérieur qui met ses environnements, ses meubles, ses objets industriels dépouillés au service du corps. Le Centre Pompidou expose des pièces phares de Pierre Paulin, un créateur fasciné par les innovations techniques : coupe à fruit dite "aux Nénuphars", lustre dit "Araignée", le "Tripode cage", le "Mushroom", "La Tongue". Et aussi des projets inédits, des pièces rares des années 1950 et des prototypes (jusqu'au 22 août). Ici, Fauteuil F582, dit "Ribbon Chair", 1966, Editeur : Artifort – Centre Pompidou, Paris
 (Coll. Centre Pompidou, Musée national d'art moderne / Photo Bertrand Prévost, Don de Strafor, 1996)
Une exposition raconte l'histoire des jardins orientaux à l'Institut du monde arabe, faisant voyager des oasis aux derniers parcs modernes du Golfe, avec des peintures, photos, tapis, miniatures persanes et une allée de fontaines. Pour l'occasion, le parvis de l'IMA s'est couvert d'orangers, de roses, d'oliviers et de jasmin (jusqu'au 25 septembre). 
 (photo Valérie Oddos / Culturebox / France Télévisions)
Cet été, c'est l'artiste dano-islandais Olafur Eliasson, grand défenseur de l'environnement, qui investit les jardins et les salons de Versailles : dehors, il a installé une grande chute d'eau, un bassin de boue de glacier et un brumisateur géant. Dedans, il a imaginé des jeux de miroirs qui se fondent dans l'architecture (jusqu'au 30 octobre 2016). Photo : "Glacial Rock Flour Garden", dans le bosquet de la Colonnade
 (photo Valérie Oddos / Culturebox / France Télévisions)
De ses premiers autoportraits dessinés pleins d'autodérision à ses derniers tableaux d'exil sous le nazisme, le Centre Pompidou aborde l'œuvre de Paul Klee sous l'angle de l'ironie, que le grand artiste allemand Paul Klee pratiquait vis-à-vis de l'art et de la société de son temps comme de lui-même (jusqu'au 1er août 2016). Ici, Paul Klee, "Bild aus dem Boudoir" (image tirée du boudoir), 1922, Zentrum Paul Klee, Berne
 (Zentrum Paul Klee)

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