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Du couturier Yves Saint Laurent au photographe Franck Horvat : dix expositions consacrées à la mode à voir pendant l'été à Paris et en Ile de France

Des créations du couturier Yves Saint Laurent à celles de Dior en passant par les photographies de mode de Frank Horvat et la joaillerie. Voici notre sélection.
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 10min
Frank Horvat, Monique Dutto à la sortie du métro, Paris,  pour Jours de France, 1959 (13 Frank Horvat)

Voici dix expositions consacrées à la mode et à la beauté à ne pas rater cet été à Paris et à Vincennes.

"Yves Saint Laurent - Formes" au musée YSL

Le musée montre avec Yves Saint Laurent - Formes une facette de l'œuvre du couturier "plus minimale, plus radicale, plus graphique". "Sans doute une œuvre moins connue du grand public", souligne Elsa Janssen, la directrice du musée YSL Paris. L’exposition présente une quarantaine de modèles - haute couture et prêt-à-porter, accessoires et croquis - issus des collections du musée Yves Saint Laurent de Paris qui dialoguent avec les décors et les œuvres de l’artiste allemande Claudia Wieser. Une rencontre d'une modernité absolue.
Jusqu'au 14 janvier 2024. Musée Yves Saint Laurent. 5, avenue Marceau.

L'exposition "Yves Saint Laurent. Formes" au musée Yves Saint Laurent, juin 2023 : la salle noir et blanc (Corinne Jeammet)

"Frank Horvat. Paris, le monde, la mode" au Jeu de Paume 

Le Jeu de Paume présente la plus grande exposition consacrée au photographe Frank Horvat depuis son décès en octobre 2020. 170 tirages et 70 documents d’archives personnelles retracent les quinze premières années de la carrière du photoreporter au photographe de mode. Des images emblématiques, des photographies moins connues ou inédites en noir et blanc, des revues de mode et des documents d’époque apportent un éclairage sur la démarche du photographe dans le contexte de l’évolution de la presse illustrée et de la photographie de mode. L'exposition Frank Horvat. Paris, le monde, la mode souligne les points communs entre son œuvre de photoreporter et son travail pour la mode.
Jusqu'au 17 septembre 2023. Jeu de Paume. 1, place de la Concorde.

Frank Horvat, Chapeau Givenchy, Paris, pour Jardin des Modes, 1958 (Franck Horvat)

"Art nouveau, les métamorphoses du bijou de 1880 à 1914" à l'Ecole des Arts Joailliers.

L’École des Arts Joailliers présente une exposition illustrant la place singulière occupée par le bijou au tournant des XIXe et XXe siècles dans une période féconde et créative… À travers près de 100 pièces, Art nouveau, les métamorphoses du bijou de 1880 à 1914 montre comment la création joaillière autour de 1900 a joué un rôle déterminant dans l’évolution du goût et des styles. Elle souligne l’inventivité des artistes de cette époque dont les créations ne sauraient se réduire au seul style Art nouveau. "L'exposition entend illustrer et démontrer l'hypothèse, celle de la place centrale et singulière du bijou dans l'évolution profonde que connaît l'esthétique au tournant du 19e siècle", précise la commissaire d'exposition, Rossella Froissart.
Jusqu’au 30 septembre 2023. École des Arts Joailliers. 31, rue Danielle Casanova.

René Lalique, plaque de cou sylphide, vers 1900. Collection Albion Art Institute. (ALBION ART INSTITUTE / TSUNEHARU DOI)

"Jeux de couleurs, jeux de matières" à la galerie du patrimoine Van Cleef & Arpels

L’exposition Jeux de couleurs, jeux de matières met à l’honneur le goût de la maison pour les associations chromatiques et les contrastes de textures des années 1950 aux années 1970. Cinquante-cinq pièces, issues de la collection patrimoniale ainsi que des documents d’archives, dévoilent une palette de gemmes éclatantes au sein d’une scénographie rappelant le style des années 1970. Les années 1950 sont ainsi marquées par la création de La Boutique. En 1954, la maison propose des pièces plus accessibles : des bijoux "de jour" qui se portent au quotidien. Peu empierrées, ces pièces sur lesquelles l’or jaune prédomine séduisent, à l’image des clips animaliers et autres créations ludiques comme la bague Philippine. Portée seule, par deux ou par trois, elle illustre la vogue de l’accumulation à l’œuvre dans les années 1960.
Jusqu'au 9 janvier 2024. Van Cleef & Arpels. Galerie du Patrimoine. 20, place Vendôme.

Clip Griffon de 1971 signé van Cleef & Arpels (PATRICK GRIES)

Nouveau parcours à la galerie Dior

La Galerie Dior perpétue la mémoire du 30, Montaigne, adresse iconique de la maison, et retrace au fil de pièces d’archives l'essence du style Dior. Son nouveau parcours révèle d’autres facettes de l’allure Dior en mettant en lumière la naissance de Miss Dior, ligne de prêt-à-porter créée en 1967 sous l’impulsion de Marc Bohan, au travers de documents inédits et de tenues infusées de l’esprit libre foisonnant des années 60. Les silhouettes pensées par Kim Jones s’exposent pour la première fois, dans la salle "Affinités artistiques" pour célébrer les collaborations initiées par le directeur artistique des collections masculines.
Réservation sur le site galeriedior.com. 11, rue François 1er.

Nouveau parcours à la galerie Dior, juillet 2023 (Raphaelle Dautigny)

"La mode en mouvement" au Palais Galliera

Les Galeries Gabrielle Chanel - dans les caves voûtées du sous-sol du musée de la mode de Paris - accueillent La mode en mouvement qui fera l'objet de trois accrochages successifs. Riche de 200 œuvres, ce parcours chronologique du XVIIIe siècle à nos jours confronte la garde-robe de ville au vestiaire sportif pour mieux en saisir les transformations : ainsi, dans les vitrines, une robe de cocktail côtoie une tenue de cycliste. Ce dialogue questionne les notions de spécialisation du vêtement sportif, d’adaptation à la fin du XIXe siècle des tenues féminines pour la pratique physique, de la masculinisation du vêtement féminin ou de l’introduction du sportswear dans le vestiaire quotidien.
Jusqu'au 15 mars 2024. Palais Galliera, musée de la Mode de Paris. 10, avenue Pierre Ier de Serbie. 

Exposition "La mode en mouvement" au Palais Galliera : costume de bain, Belle Jardinière, vers 1815 (Palais Galliera / Paris Musées)

Qui es-tu J.M. Weston ? à la galerie-boutique du Marais

Depuis 1891, J.M. Weston accompagne les pas de chacun par la création de modèles pour certains, restés inchangés depuis leur création : mocassin 180 (1946), derby Chasse (1931), derby Golf (années 30). Son fondateur, Édouard Blanchard a installé la manufacture de chaussures à Limoges à la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, le fondateur suggère à son fils Eugène de s’initier aux techniques de cousu Goodyear. Ce sera l’occasion pour lui d’un voyage, à Weston, Massachussets, où le travail du cuir est une industrie et un artisanat. À la direction de l’entreprise familiale, Eugène prend, alors, deux décisions capitales : en 1922, il réduit la production de chaussures de 600 à 60 paires par jour et rebaptise l’entreprise J.M. Weston. Cette exposition à caractère historique et chronologique propose fonds iconographiques, décors en volume et tableaux miniatures, tout en rendant hommage à tous ceux, artistes illustres, présidents ou anonymes qui ont adopté cette marque. 
Jusqu'à fin septembre. Galerie-boutique du Marais. 46, rue des Archives.

Exposition "Qui es-tu J.M. Weston ?" à Paris (Courtesy of Weston)

"Des cheveux et des poils" au Musée des Arts Décoratifs

L'exposition Des cheveux et des poils au Musée des Arts Décoratifs, quatrième volet d'une exploration de la mode et de la représentation du corps, plonge dans l'histoire de la coiffure et des messages qu'elle véhicule. Consacrée aux cheveux et aux poils dans le monde occidental, cette exploration de la mode et de la représentation du corps a débuté avec l'exposition La mécanique des dessous (2013), s'est poursuivie avec Tenue correcte exigée ! (2017) puis Marche et démarche (2019). Des cheveux et des poils montre comment la coiffure et l’agencement des poils humains participent, depuis des siècles, à la construction des apparences.
Jusqu'au 17 septembre 2023. Musée des Arts Décoratifs. 107, rue de Rivoli.

Exposition "Des cheveux et des poils" au Musée des Arts Décoratifs à Paris : perruque tressée Marisol Suarez, 2010 (Katrin Backes)

"Chère Eugénie" à la maison Guerlain Champs-Elysées

Chère Eugénie est une exposition en hommage au Flacon aux Abeilles, le plus ancien flacon de parfum qui célèbre son 170e anniversaire. Le 30 janvier 1853, Eugénie de Montijo épousa Napoléon III et devint impératrice. Pour l’occasion, Pierre-François-Pascal Guerlain, le fondateur de la maison, crée un parfum sur mesure et un flacon d’exception pour cette femme à la beauté envoûtante, connue pour son combat pour les arts et la culture. En proposant à onze femmes artistes de revisiter cet objet iconique, Guerlain retrouve l’élan de cette inspiration initiale. Les artistes contemporaines - Jane Evelyn Atwood, Valérie Belin, Delfina Carmona, Delphine Diallo, Su Kui, Orlan, Charlotte Rampling, Myriam Roehri, Almudena Romero, Christine Spengler, Audrey Tautou - adressent à leur manière un message personnel à cette Chère Eugénie. À travers ce Flacon aux Abeilles, chacune établit un dialogue intime avec l’impératrice en convoquant tour à tour la lumière, la transmission, le rapport à la nature, les abeilles, la beauté, l’amour de l’art et la liberté.
Jusqu'au 4 septembre. La maison Guerlain, 68, avenue des Champs-Élysées.

"L'Arbre de Vie" de Joana Vasconcelos au château de Vincennes

Présentée par le Centre des monuments nationaux, à la Sainte-Chapelle du château de Vincennes, l'installation de Joana Vasconcelos est une œuvre monumentale de 13 mètres de haut composée de plus de 110 000 feuilles brodées à la main. L'artiste évoque la reine Catherine de Médicis qui œuvra aux aménagements de la Sainte-Chapelle et la figure mythologique féminine de Daphné se transformant en arbre pour échapper à Apollon, refusant ainsi de l'épouser. L'arbre était, par ailleurs, avec les textiles, l'une des passions de la souveraine. À travers cette installation, Joana Vasconcelos interroge ce que peut être l'artisanat au XXIe siècle. Dans la tradition de l'atelier d'artiste, elle a travaillé sur la conception artistique de l'œuvre en collaborant avec des artisans qui ont des savoir-faire spécialisés.
Jusqu'au 3 septembre. Sainte-Chapelle du château de Vincennes. Avenue de Paris.

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