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Du désir à la torture : trois artistes se parent des vêtements de l'imaginaire

La galerie D.X à Bordeaux accueille trois plasticiennes autour d'un même thème : "Vêtements de l'imaginaire". Ewa Bathelier, Sarah Garzoni et Aline Ribière ont plongé dans cet univers multiple et inspirant. Du corset en dents de requin à la robe faite d'algues, une collection printemps-été hors du commun à voir jusqu'au 20 mai 2017.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les vêtements de l'imaginaire, la nouvellle exposition de la galerie D.X
 (France 3 / Culturebox)

L'exposition "Les vêtements de l'imaginaire" proposée par la Galerie D.X à Bordeaux, permet de découvrir des pièces insolites, sorties tout droit des rêves de trois femmes poètes. Sous les doigts agiles de Sarah Garzoni, Ewa Bathelier, et Aline Ribière, corset, robes ou bustiers passent de l'objet du désir à l'objet de torture. 

Reportage : M. Neuville / C. Arfel / S. Hostein-Jacquier


  • Sarah Garzoni et le corset de baleine
Lorsqu'elle découvre que les corsets de nos arrières grands-mères étaient confectionnés avec de véritables fanons de baleine (ce qui donnera le nom définitif des fameuses baleines de soutien-gorge), la plasticienne Sarah Garzoni décide de détourner l'objet de séduction et d'honorer le monde animal. Habillé de dents de requin, le corset subit un renversement inopiné et devient alors instrument de torture. "J'ai pris un autre matériau d'origine animale pour provoquer un glissement tragique entre l'univers de la séduction et un objet de torture", explique l'artiste agenaise. 
Le corset en dents de requin par Sarah Garzoni
 (France 3 / Culturebox)

  • Ewa Bathelier et les tutus délavés
L'univers de la peintre-scénographe Ewa Bathelier est peuplé de diverses solitudes. Découverte lors d’une expérience scénographique ("Va et vient" de Beckett en 1996), la robe est devenue son thème quasi obsessionnel. La plasticienne polonaise explore toutes les formes et toutes les matières jusqu'à l'usure des sentiments. "Mes robes expriment une certaine tristesse mais aussi une forme de liberté de geste que j'utilise en peignant mes grandes toiles", dit-elle à propos de sa série de tutus exposés à Bordeaux. 
Ewa Bathelier
 (France 3 / Culturebox)

  •  Aline Ribière et sa robe en algues 
"Certains peignent, d’autres sculptent. Je fais des ”vêtements”, mais il s’agit bien de la même démarche", déclare Aline Ribière à propos de son travail. Ce qu'elle imagine s'inspire toujours d'une histoire de peau, de corps et de mémoire. Pour la galerie D.X, l'artiste bordelaise a créé une robe faite d'algues qui évoque un journal intime du corps. "Je cherchais une matière qui allait se rider en se déshydratant et c'est la laitue de mer qui s'est révélée", raconte-t-elle. 
Aline Ribière
 (France 3 / Culturebox)
 L'exposition "Les vêtements de l'imaginaire" est à découvrir à la Galerie D.X de Bordeaux jusqu'au 20 mai 2017.                     

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