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Du musée Carnavalet aux Franciscaines de Deauville : ces lieux culturels qui ouvrent ou rouvrent leurs portes en 2020

En 2020, François Pinault inaugure sa Bourse de Commerce à Paris, Deauville s'offre un musée-bibliothèque, tandis que la Villa Majorelle de Nancy et le musée Carnavalet rouvrent après travaux.

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Le musée Carnavalet, à Paris, Paris-Musées (© Pierre Antoine)

La collection de François Pinault à Paris, à la Bourse de Commerce, un nouveau musée aux Franciscaines de Deauville, un centre d'art numériques à Bordeaux, le musée Carnavalet et le musée de Picardie restaurés à Paris et Amiens, un petit tour de France des ouvertures et réouvertures de lieux d'exposition.

A Paris, Pinault installe sa collection à la Bourse de Commerce

L'intérieur de la Bourse de Commerce en travaux. Elle va abriter la collection de François Pinault. (© Photo Patrick Tourneboeuf Courtesy Bourse de Commerce – Pinault Collection © Tadao Ando Architect & Associates, NeM / Niney & Marca Architectes, Agence Pierre-Antoine Gatier, Setec Bâtiment)

François Pinault ouvre son musée d'art à Paris : au terme de deux ans de travaux, la Bourse de Commerce, restaurée et aménagée par l'architecte japonais Tadao Ando, ouvrira ses portes le 13 juin. L'établissement, qui abritera la collection contemporaine du milliardaire proposera au public, en plein cœur de Paris, dans le quartier des Halles, 6 800 m2, dont 2 700 m2 de surface d'exposition. Tadao Ando a coulé à l'intérieur de l'ancienne halle circulaire un cylindre de béton brut de 29 mètres de diamètre et 9 mètres de haut sous la verrière du XIXe siècle. La programmation n'a pas encore été révélée.

Les Franciscaines : un nouveau musée-bibliothèque à Deauville

Le chantier des Franciscaines de Deauville (© DR)

Installé dans l'ancien couvent des Franciscaines restauré et aménagé par l'agence d'architecture Moatti-Rivière, un nouveau lieu hybride de 6 000 m2 ouvre ses portes le 27 juin 2020 à Deauville. A la fois musée, auditorium, bibliothèque et centre de documentation, il veut mêler les savoirs et les arts. Son exposition inaugurale, imaginée par Régis Debray, sera consacrée à l'idée et aux représentations du paradis, à travers plus de 100 œuvres et objets (de Brueghel l'Ancien, Dürer, Turner, Chagall, Braque, Pierre et Gilles, Garouste, Bill Viola…). 

A Bordeaux, un lieu d'expositions "immersives", les Bassins de lumières

Simulation : Gustav Klimt, "Jardin paysan avec fleurs de tournesol (détail), vers 1907, Vienne, Österreische Galerie Belvedere, "Arbres fruitiers à Attersee", 1901, détail, Collection privée, "Champ de coquelicots", 1907 (détail), Österreische Galerie Belvedere (© Culturespaces - Nuit de Chine ; © akg-images ; © akg-images / Erich Lessing ; © Heritage Images / Fine Art Images / akg-images)

Culturespaces ouvre un nouveau lieu d'art numérique et d'expositions immersives à Bordeaux, les "Bassins de lumières", sur le modèle des Carrières de Lumières des Baux-de-Provence et de l'Atelier des Lumières de Paris, en plus grand. Il sera installé dans l'ancienne base sous-marine. Au programme de l'ouverture, à partir du 17 avril Gustav Klimt et la Sécession viennoise, et Paul Klee et la musique. Les œuvres seront projetées sur les murs et à la surface de l'eau des grands bassins.

A Paris, le musée Carnavalet fait peau neuve

Une salle du musée Carnavalet, Paris Musées photo  (© Pierre Antoine)

Fermé depuis octobre 2016, le musée Carnavalet, musée de l'histoire de Paris de la préhistoire à nos jours, proposera à partir du printemps un nouveau parcours des collections permanentes après une grande rénovation en vue d'augmenter les capacités d'accueil. Sur les 600 000 pièces des collections, près de 4 000 seront exposées dont 10% à hauteur d'enfant, pièces archéologiques, peintures, sculptures, mobilier, boiseries, dessins, photographies.

Le musée est installé dans deux bâtiments, dont l'hôtel de Carnavalet, attribué à Pierre Lescot, un des plus anciens hôtels du Marais (1548-1560), et rare témoin de l'architecture Renaissance à Paris. La première exposition temporaire, qui débutera en novembre, sera consacrée au rôle de Paris dans la carrière du photographe Henri Cartier-Bresson.

Le musée de Picardie agrandit ses espaces

Le musée de Picardie à Amiens, à trois mois de la réouverture (30 novembre 2019) (FRED DOUCHET / MAXPPP)

Après une modernisation complète, le musée de Picardie, à Amiens, rouvre ses portes le 1er mars pour offrir un espace agrandi à 5 000 m2 : on pourra y admirer 3 000 œuvres dont plusieurs centaines de peintures qui n'avaient pas quitté les réserves. Le musée de Picardie, conçu sur le modèle du Louvre de Napoléon III, est le premier bâtiment destiné à être un musée. Il a ouvert en 1867 pour rendre hommage à la région et à ses poètes, artistes, militaires et hommes de sciences. Il conserve des collections d'archéologie, des sculptures, des peintures, des photographies et des installations. L'artiste américain Sol LeWitt y a réalisé en 1992 un "wall drawing" pour la rotonde du rez-de-chaussée.

A Nancy, la Villa Majorelle retrouve ses décors d'origine

A la Villa Majorelle à Nancy, vitrail à décor de coloquintes de Jacques Gruber, 1901-1902, après restauration (© MEN – photo Siméon Levaillant, 2019)

Maison emblématique de l'art nouveau nancéien, la Villa Majorelle, entièrement restaurée, rouvre ses portes au public le week-end du 15-16 février. Construite en 1901-1902 par l'architecte Henri Sauvage pour l'ébéniste Louis Majorelle, propriété de la ville de Nancy, elle est classée monument historique. Les décors d'origine et l'ameublement ont été restitués : le mobilier de Majorelle, les vitraux de Jacques Grüber, les peintures décoratives d'Henri Royer, les panneaux peints par Francis Jourdain, les céramiques d'Alexandre Bigot.

A Paris, la Colonne de Juillet de nouveau accessible au public

La Colonne de Juillet, place de la Bastille, Paris (© Didier Plowy – Centre des monuments nationaux)

Fin 2020, la Colonne de Juillet, fermée au public depuis 1985, rouvrira ses portes après des travaux d'assainissement et d'aménagement. L'étanchéité du monument a été assurée, le péristyle et les caveaux ont été restaurés. Les espaces étant exigus, l'accueil se fera par groupes de 19 personnes. Pour des raisons de sécurité, seule la partie basse sera accessible. On ne pourra pas, comme auparavant, monter les 240 marches pour admirer depuis le balcon du sommet la vue immortalisée par Willy Ronis dans une célèbre image de 1957 ("Les Amoureux de la Bastille").

Le Palais Galliera double ses surfaces d'exposition

Le Palais Galliera à Paris (© Di Messina)

Au printemps aussi, on pourra de nouveau visiter le Palais Galliera, musée d'histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours, sur des surfaces d'exposition doublées. De nouvelles galeries aménagées dans les caves voûtées en briques rouges du sous-sol, sur 670 m2, pourront accueillir des expositions temporaires ou des œuvres des collections permanentes (200 000 pièces, vêtements, accessoires, photographies et dessins).

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