Exposition Giacometti
« Le problème pour moi est de savoir pourquoi il m’est impossible de faire ce que je veux faire. Tous les soirs je tente de savoir ce que je vois et pourquoi je n’arrive pas à le représenter. »
Alberto Giacometti, Entretien avec Marie-Thérèse Maugis, 1964
Cet été, le Fonds Hélène & Édouard Leclerc crée l’événement à Landerneau avec une exposition, consacrée à l’un des artistes majeurs du XXe siècle : Alberto Giacometti.
En co-production avec la Fondation Giacometti, Paris, sous la direction de Catherine Grenier, commissaire de l’exposition, Christian Alandete, commissaire associé, ce projet rassemble plus de 150 œuvres. Ce très large ensemble de sculptures, peintures, dessins et lithographies, issus de la collection de la Fondation, permet d’embrasser toute la diversité du travail de l’artiste. Des œuvres de la période présurréaliste et surréaliste à celles de la maturité, puis jusqu’aux œuvres ultimes, l’exposition déroule l’ensemble d’une carrière artistique prolifique, produite dans l’espace mythique de l’atelier de Giacometti à Montparnasse.
Le Nez 1947 -® Succession Giacometti Paris, 2015
L’approche choisie, à la fois chronologique et thématique, confrontera les visiteurs à une œuvre protéiforme, aux composantes nombreuses, où l’artiste par Michel-Édouard Leclerc, Président jongle avec différents médiums (peinture, dessin, sculpture) et varie d’échelle en fonction des « crises de la représentation » qu’il traverse au cours de sa carrière, oscillant entre l’infiniment petit (pendant la guerre), et une échelle plus monumentale (à partir des années 1960).
Parmi les 150 œuvres exposées, les visiteurs pourront approcher l’Homme qui marche, la si célèbre icône de Giacometti qui sera incontestablement la pièce maîtresse de cette exposition exceptionnelle.
À découvrir aussi, outre des plâtres rarement sortis des collections, une œuvre rendue à la vie par Martial Raysse : l’Objet surréaliste, 1932.
« Je vois tout en gris, et dans ce gris la multitude de toutes les couleurs que je ressens... »
Alberto Giacometti, entretien avec Jean Clay, 1963
Homme (Apollon) 1929 -® Succession Giacometti Paris, 2015
Parcours de l’exposition
– Du cubisme au surréalisme
Durant ses premières années parisiennes, il découvre successivement les arts primitifs, le néo-cubisme et surtout le surréalisme…
– À la limite de la disparition
Paris sous l’occupation, Giacometti quitte la France en 1940 pour trouver refuge en Suisse, à Genève où, dans une chambre d’hôtel transformée en atelier, il réalise des sculptures minuscules…
– « Tous les vivants étaient morts... »
En 1921, Giacometti est confronté de manière directe à l’expérience traumatisante de la mort, lorsqu’il assiste au décès brutal de Pieter van Meurs lors d’un voyage en Italie. Dès lors, la mort restera omniprésente dans son travail…
– Variations sur le socle
Comme Brancusi, avec qui il expose très jeune au Salon des Tuileries, Giacometti considère le socle comme partie intégrante de l’œuvre…
– L’atelier de Giacometti
À partir de décembre 1926, Giacometti s’installe dans un atelier d’à peine 23 m2, au 46 rue Hippolyte- Maindron dans le quartier des artistes à Montparnasse. C’est dans cet espace modeste, tant par sa surface que par son manque de confort, que Giacometti a produit la grande majorité de son œuvre…
Femme au chariot 1945 -® Succession Giacometti Paris, 2015
– « Faire une tête »
Pour Giacometti il ne s’agit pas de « représenter quelqu’un comme on le connaît, mais comme on le voit », la ressemblance étant moins dans la représentation réaliste des traits d’un visage que dans celle de la perception visuelle…
– Illustrer Bataille / En pensant à Éluard
En 1952, il dessine une série intime de portraits et de bouquets En pensant à Éluard, dont les obsèques viennent d’avoir lieu…
– Peintures noires
Entre les années 1950 et 1960, Giacometti réalise une série de « peintures noires » réduisant sa gamme chromatique aux seules tonalités de noirs et gris, sous lesquelles se devinent parfois quelques traces de couleur…
– Une femme comme un arbre, une tête comme un rocher
Au début des années 1950, Giacometti réalise des compositions qui bien qu’éloignées de celles de l’époque surréaliste, en reprennent néanmoins l’esprit, opérant la rencontre improbable d’une tête et d’une figurine dans une cage…
– L’humanité en marche
L’Homme qui marche est sans doute la plus iconique des œuvres de Giacometti et la plus célèbre des sculptures du XXe siècle…
Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture
Aux Capucins 29800 Landerneau
www.fonds-culturel-leclerc.fr
Horaires
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14 juin > 25 octobre 2015
Ouvert tous les jours
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Juin – Juillet – Août
de 10h à 19h
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Sept. – Oct.
de 10h à 18h
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Visites commentées pour les individuels - sur réservation sur le site internet (20 max) du lundi au vendredi : 16h30
week-ends et vacances scolaires : 11h et 16h30
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