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Exposition universelle 2025 : candidature de la France en phase "opérationnelle"
La candidature de la France à l'Exposition Universelle en 2025 entre dans une phase "opérationnelle" avec, dans quelques semaines, la fin des inscriptions d'éventuels concurrents comme pourrait l'être Osaka (Japon) et le choix du site en Ile-de-France susceptible de l'accueillir, ont indiqué jeudi les organisateurs de cette candidature.
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"Nous entrons dans une phase très opérationnelle de la candidature", ont indiqué devant quelques journalistes Pascal Lamy qui chapeaute la structure de la candidature française et Jean-Christophe Fromantin, président d'ExpoFrance 2025 qui a porté le projet au départ.
Autre candidature probable : Osaka
Le 22 mai marquera ainsi la clôture d'éventuelles entrées en lice officielles d'autres candidatures. Le président François Hollande a en effet présenté le 22 novembre 2016 la candidature française, déclenchant ainsi un compte à rebours de six mois pour les autres inscriptions.Pour l'instant, aucune autre candidature n'a été officiellement déposée "mais nous aurons Osaka selon toutes probabilités", a ajouté M. Lamy qui s'attend à une déclaration japonaise vers la mi-avril. Le dossier détaillé sera déposé le 28 septembre et "dans la foulée" démarrera la campagne internationale pour une décision finale attendue en novembre 2018.
Auparavant, le choix du site susceptible d'accueillir l'exposition qui se tiendrait du 1er mai au 30 octobre 2025, aura lieu "à la mi-juin", selon M. Fromantin, député-maire (DVD) de Neuilly, parmi cinq sites candidats. Sont en course, portés par les collectivités locales ou établissements publics Paris-Saclay (Essonne), la plaine de l'Ourcq (Seine-Saint-Denis), le site de confluence entre la Seine et la Marne au niveau d'Alfortville (Val-de-Marne), le site de Val d'Europe (Seine-et-Marne), et le triangle de Gonesse (Val-d'Oise) qui jouxte le projet de complexe Europacity.
"Il ne s'agit pas de poser une exposition au milieu d'un champ"
Ils doivent pouvoir offrir une centaine d'hectares disponibles, un accès aux transports capables d'absorber, selon des études en cours analysant des hypothèses maximales, jusqu'à 400.000 visiteurs par jour, et un "écosystème" d'entreprises, universités, etc, prêts à s'associer à l'événement."Il ne s'agit pas de poser une exposition au milieu d'un champ", a ajouté M. Fromantin, en indiquant que pour l'instant, "chaque site a un atout à proposer" mais pas toujours les mêmes. Paris, qui soutient la candidature, devra également indiquer de quelle manière elle y participe, par un bâtiment, un site, etc. Le cahier des charges du Bureau International des Expositions, qui se trouve à Paris, exige un site unique mais des "satellites" -- une quinzaine de villes de régions -- seront "labellisés".
23 milliards d'euros, 160.000 emplois directs et indirects, 45 millions de visiteurs
Le thème retenu est "la connaissance à partager, la planète à protéger", en anglais "Knowledge to share, Planet to care". Le projet conserve l'idée d'une sphère de 127 mètres de diamètre "connectée" au monde, autour de laquelle se déploiera le village des pavillons. "Nous n'avons pas encore décidé ce que l'on vise comme héritage", a indiqué M. Lamy, "héritage-béton, héritage d'un récit ou un héritage numérique". La "trace" de l'Exposition Universelle peut être "matérielle ou immatérielle", selon M. Fromantin.La candidature française est portée par un Groupement d'intérêt public (GIP) réunissant au côté de l'Etat l'association ExpoFrance 2025 - réunion d'entreprises finançant jusqu'à présent la candidature -, la Ville de Paris, la Région Ile-de-France et la Métropole du Grand Paris. Des études ont évalué les retombées économiques d'une telle organisation à 23 milliards d'euros, avec création de 160.000 emplois directs et indirects et une fréquentation de quelque 45 millions de visiteurs.
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