Face à la crise, Strasbourg choisit de fermer ses musées deux jours par semaine
La municipalité de Strasbourg annonce que les musées de la ville seront fermés deux jours par semaine au lieu d'un jour, avec des horaires adaptées à la fréquentation, afin de faire face à la crise.
La ville de Strasbourg va fermer ses musées deux jours par semaine et réduire leurs horaires d'ouverture, a annoncé mercredi 31 août la maire EELV Jeanne Barseghian, "une mesure d'adaptation du service public local" face à la crise.
Il y aura "une fermeture de deux jours par semaine au lieu d'un jour avec aussi des plages horaires adaptées à la fréquentation", a détaillé l'édile au cours d'une conférence de presse consacrée à la hausse des prix de l'énergie et à ses conséquences pour la ville.
Horaires réduits, tarifs maintenus
"Je souhaite que nos musées restent accessibles", a poursuivi Jeanne Barseghian, qui a refusé d'augmenter le prix du ticket d'entrée pour les visiteurs. "Du point de vue financier (...), certaines villes le font. Nous on a un prix d'entrée à 7,5 euros, et dans certaines villes c'est le double. Mais ça n'est pas mon choix", a-t-elle ajouté.
Dans le détail, et selon un courrier de la mairie rendu public par le site du syndicat UNSA des agents de l'Eurométropole, les huit musées gérés par la ville fermeront à compter du 3 octobre soit le lundi et le mercredi, soit le mardi et le jeudi. Les horaires seront également réduits, avec une fermeture entre 13h00 et 14h00 tous les jours d'ouverture.
"Quand on voit qu'il y a peu de monde, ça peut être à ces à ces moments-là que l'équipement est fermé", a poursuivi Jeanne Barseghian. Les musées demeureront cependant ouverts six jours sur sept lors de grandes expositions, et honoreront les rendez-vous de médiation, fixés notamment avec les établissements scolaires.
Pétition
Dans un communiqué, la ville rappelle que 670 000 visiteurs fréquentaient ses musées avant la crise Covid, mais que cette réduction des jours ouvrés concours à la "bonne gestion des moyens publics (...) dans le contexte de crise nationale et internationale affectant fortement le budget des collectivités".
Évoquées dès les mois d'août sans être confirmées, ces mesures avaient suscité des interrogations sur la politique culturelle de la ville dans les rangs des syndicats et de l'opposition municipale. Une pétition en ligne, déplorant que Strasbourg, "7e destination touristique en France", soit "la première métropole de France à prendre une telle décision", lancée par l'ancienne maire de la ville (Agir) Fabienne Keller, et le député du Bas-Rhin, Bruno Studer (Renaissance), a recueilli près de 2000 signatures en quelques jours.
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