FIAC : aux grandes oeuvres les grands moyens... financiers
C'était la semaine dernière au Grand Palais. À deux jours de l’ouverture de la Fiac domine alors l'impression d'un incroyable champ de bataille. Les transporteurs d’art se croisent au millimètre, les galeristes peaufinent les accrochages, et les collectionneurs préparent la carte bleue. Car la Fiac constitue la deuxième foire d'art contemporain dans le monde et fixe un certain nombre de tendances du marché. Durant quatre jours (19-22 octobre) des millions d'euros se négocient au Grand Palais, mais on ne connait pas le montant exact des transactions. 35 ans après la série "Dollar Signs" d'Andy Warhol, les dollars de l'art restent toujours impénétrables.
Reportage : M. Berrurier / G. Pinol / Y. Bodin / G. Gheorghita / S. Auvray / F. Fontaine
Une vitrine incontournable
L'édition 2017 a vu défiler de belles surprises. Bien protégée dans une caisse monumentale, il y a l’œuvre d’art la plus spectaculaire de la Fiac. Une sculpture du japonais Murakami : 4,98 mètres de fibre de carbone recouverte de feuille d’or.Des dizaines de milliers d’euros pour avoir un stand
Nathalie Obadia, galeriste, a quatre jours pour vendre pour plusieurs centaines de milliers d’euros d’œuvres d’art. Pour la galerie Obadia, la Fiac est une vitrine incontournable, même si le stand coûte une fortune pour quelques jours seulement : "C’est 82 mètres carrés, et avec les ajouts techniques on entre 70 et 80 000 euros", estime-t-elle, avant de préciser : "Ça, c’est juste le stand. Après, il faut ajouter tout ce qui est transport, maintenance…"Prudence avec la côte
Sous la nef du Grand Palais les oeuvres se vendent cher, très cher. Venus du monde entier, les collectionneurs sont prêts à débourser beaucoup d'argent pour repartir avec l'oeuvre qui va booster leur portefeuille. Durant cette période d'effervescence artistique, de nombreux événements font vibrer les galeries.
Reportage : G.Faure / I. Audin / A. Le Luhern
L'art contemporain est partout dans la capitale et notamment au salon Art Elysées à deux pas de "l'officielle". Ici, on croise les galeristes parisiens qui accompagnent leurs artistes. "C'est le rêve de tout galeriste de faire la Fiac, mais il faut faire attention à ne pas regarder forcément la côte mais à se servir de ses yeux, de son instinct, de son coeur parce que l'art c'est fait pour ça et les prix qui font des records extraordinaires risquent de tuer les jeunes artistes vivants", souligne Eric Landau de la Galerie W.
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