Fleur Pellerin annonce une extension du crédit d'impôt cinéma
Fleur Pellerin va présenter en Conseil des ministres un projet d'amendement à la loi de Finances qui étendra à tous les films de langue française le crédit d'impôt cinéma sans plafonds de budgets, alors qu'il était jusque là réservé aux films de moins de 7 millions d'euros, souligne le journal.
Le gouvernement veut aussi généraliser son taux de 30% de crédit d'impôt, qui était jusqu'à maintenant réservé aux films de moins de 4 millions d'euros, alors que les films entre 4 et 7 millions d'euros bénéficient d'un crédit
d'impôt de 20%, poursuit-il.
Des mesures qui devraient prendre effet en janvier prochain
Le plafond de 4 millions d'euros perçu au titre du crédit d'impôt serait aussi levé. Par ailleurs, tous les films d'animation français dits "à forts effets visuels", c'est-à-dire utilisant la 3D ou la technique de la "motion capture"(capture de mouvements) par exemple, bénéficieront du crédit d'impôt même s'ils sont tournées en langue étrangère.
Enfin, concernant la question de la langue, qui excluait le film de Luc Besson du dispositif, le gouvernement serait prêt de manière générale à faire bénéficier du crédit d'impôt tous les films français non francophones "si l'emploi d'une langue étrangère est justifiée par le scénario". Ces mesures devraient prendre effet en janvier, précisent Les Echos.
Un soulagement pour Luc Besson
Le système du crédit d'impôt cinéma, qui aide à lutter contre la délocalisation des tournages, permet à une société de production de déduire de son imposition 20% du montant total de certaines dépenses de productioneffectuées en France (30% pour les films dont le budget est inférieur à 4 millions d'euros).
Il existe par ailleurs un crédit d'impôt international, qui concerne les films d'initiative étrangères dont tout ou partie de la fabrication a lieu en en France. Il représente 20% (30% à partir de janvier 2016) des dépenses du film en France, et peut atteindre au maximum 20 millions d'euros (30 millions à partir de janvier 2016).
Luc Besson avait dit ces derniers mois qu'il craignait que son prochain long métrage, "Valérian", une superproduction d'un budget de 170 millions d'euros devant employer 1.200 personnes pendant 6 mois, ne se tourne pas en France en raison de ce système. Il avait expliqué "avoir droit à zéro" en tant que film français car "Valérian" est en langue anglaise et "à zéro" en tant que film étranger "parce que le producteur est français".
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