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Frédéric Bazille - La jeunesse de l’impressionnisme

Une exposition co-organisée par le musée d'Orsay à Paris et la National Gallery of Art de Washington
Article rédigé par franceinfo
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Frédéric Bazille, peintre montpelliérain au cœur de la naissance de l’impressionnisme

Jean Frédéric Bazille nait à Montpellier le 6 décembre 1841 au sein d’une famille de la bourgeoisie protestante.  En 1859 il obtient son diplôme de bachelier ès sciences et s’inscrit à la faculté de médecine à Montpellier. À 21 ans il part pour Paris et est accueilli dans l’atelier du peintre suisse Charles Gleyre.

Après y avoir fait la rencontre de Claude Monet à l’atelier de Gleyre, Bazille commence à peindre en extérieur à ses côtés, notamment dans la forêt de Fontainebleau et en Normandie. En 1864 il peint sa première grande toile, le Nu couché, qui signe le début de sa carrière de peintre. Un an plus tard, Bazille s’installe avec Monet dans un atelier au-dessus de celui de Delacroix et commence à côtoyer régulièrement le milieu artistique de l’époque, notamment aux Salons où il rencontre plusieurs peintres avec lesquels il forme le groupe des Batignolles.

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Frédéric Bazille - Paysage à Chailly, 1865, Huile sur toile, 81 x 100,3 cm - Chicago, The Art Institute of Chicago, Charles H. and Mary F. S. Worcester Collection (1973.64) - Photo The Art Institute of Chicago

Durant l’été 1865, il part à Chailly pour tenir sa promesse de poser pour le Déjeuner sur l’herbe et peint L’Ambulance improvisée, après que Monet, alité, se fut blessé. Il ne rentre à Paris qu’à l’automne, quand il envisage de présenter deux oeuvres au Salon : Jeune fille au piano et Poissons. Seule cette dernière est acceptée.

L’été suivant, en 1866, Bazille emménage avec Renoir dans un nouvel atelier, puis commence dans la demeure familiale un nouveau tableau : La Terrasse à Méric.

De retour à Paris, il s’intéresse aux « figures nues », nouveau sujet au cœur de ses préoccupations artistiques, et peint le premier Portrait d’Edmond Maître, ami musicien, mécène et amateur d’art. Ces deux derniers tableaux ne sont pas sélectionnés pour l’exposition du Salon, ce qui pousse Bazille à rédiger une pétition pour un nouveau Salon des refusés. Dans le même temps, il peint L’Atelier de la rue Visconti et achète à Monet Femmes au jardin pour 2500 francs. Bazille effectue un nouveau voyage dans le Sud pour la période estivale et peint des paysages en plein air à Aigues-Mortes, ainsi que La Réunion de famille à Méric. Cette œuvre est acceptée au Salon et fait même l’objet d’un commentaire élogieux de Zola.

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Frédéric Bazille - Pots de fleurs, 1866 - Huile sur toile, 97 x 88 cm - Collection particulière - Photograph Courtesy of Sotheby’s, Inc. © 2004

Tout au long de sa carrière, Bazille alterne son travail en atelier avec une fréquentation assidue du théâtre et de l’opéra parisiens. Pratiquant lui-même le piano, il est en effet un mélomane passionné et s’intéresse fortement à la création musicale de son temps (Wagner, Schumann).

Quand, en juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse, Bazille s’engage dans le 3e régiment des zouaves. Il est tué à la bataille de Beaune-la-Rolande le 28 novembre 1870, seulement quelques jours avant son 29e anniversaire.

À l’inverse de ses contemporains Monet ou Renoir, Bazille ne laisse qu’un corpus restreint d’une cinquantaine de peintures. Entre réalisme et impressionnisme, marqué du sceau de Corot, Delacroix et Manet, son œuvre déroule sa chronologie pendant la décennie 1860, si riche pour la peinture française, creuset de « la plus belle époque d’art » selon les mots de Zacharie Astruc, critique et ami du peintre.

Frédéric Bazille est enterré au cimetière protestant de Montpellier.

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Frédéric Bazille - Paysage au bord du Lez, 1870, Huile sur toile - 137,2 x 200,7 cm, Minneapolis, The Minneapolis Institute of Art, The Special Artsv Reserve Fund (69.23) - © Photo Minneapolis Institute of Art

Un parcours pour découvrir l’œuvre de Bazille dans toute sa richesse et sa singularité

Organisée de façon thématique et chronologique à la fois, l’exposition mêle les œuvres de Bazille à celles d’autres artistes de son temps, comme Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Renoir, Fantin-Latour, Guigou, Scholderer ou encore Cézanne. Ces confrontations replacent son travail au cœur des grandes problématiques de la peinture d’avant-garde des années 1860 (la vie moderne, le renouvellement des genres traditionnels comme le portrait, le nu ou la nature morte, le plein air et la peinture claire etc.), auxquelles Bazille contribua largement, et mettent en relief la profonde originalité de son inspiration.

Douze chapitres thématiques

  • Naissance d’une vocation : de Montpellier à Paris

    • Aux côtés de Monet, sur le motif

    • Vies silencieuses

    • Amitiés d’atelier

    • Fleurs

    • Dans la lumière du Sud

    • « Peindre des figures au soleil »

    • Le nu moderne

    • Aux Batignolles

    • Dans le sillage de Manet

    • Nouveaux horizons

    • La gloire de Bazille commence à peine

Plus d’information sur : museefabre.montpellier3m.fr

 

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